LES VIGILANTS
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 Pretty Cloud

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Poulpe
Poulpe Fiction
Poulpe


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Vigilant : Lone Father, Dr Cosmos, Psychic Rose
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MessageSujet: Pretty Cloud   Pretty Cloud EmptyLun 16 Avr - 15:53

La juge Mayerling joua du maillet sur son pupitre. Le silence était complet dans la salle, le jugement allait être rendu. Emma Mayerling avait remplacé le juge Gustav Blossomheart au pied levé, et beaucoup de s’accorder en disant qu’elle était moins partiale que son prédécesseur.

- « Compte tenu de l’absence d’éléments probants, le tribunal renvoie cette séance à une date ultérieure, en attendant les résultats d’une enquête qui sera confiée aux services juridiques de la Freedom Corps. »
- « Liberté sous caution, votre honneur ? » demanda l’avocate Juliet Highsmith.
- « Oui, Maître. La caution est fixée à 5000 dollars. »

Assis derrière le box des accusés, un super-héros poussa un soupir de soulagement. La salle se vida peu à peu, et après avoir été remerciée par son client, Juliet Highsmith quitta à son tour les lieux pour rentrer chez elle. Son appartement se trouvait à Skyway City, dans un immeuble à usage d’habitation, au quatrième étage d’une tour qui en comptait dix. Elle entra chez elle sans frapper, n’y trouvant que ce qu’elle pouvait espérer y trouver, à savoir une jeune punk qui tentait vainement de faire manger Kevin, le jeune fils de l’avocate, assis sur son mirador.

- « Salut, Dona. »
- « Salut, grande sœur ! »
- « Il a été sage ? »
- « Nan. C’est une vraie plaie, ton gosse ! »
- « Comme tous les enfants de son âge. Merci de me l’avoir gardé. »
- « Alors, ce jugement ? »
- « Le super-héros a été relaxé. Il ne pouvait en être autrement. »
- « Qu’est-ce qu’on lui reprochait ? »

Contrairement à certains cabinets d’avocats, qui encourageaient les gens à porter plainte contre les super-héros, celui où travaillait Juliet, Briggs et Forter, se concentrait sur l’effet inverse, à savoir assurer leur défense. Il suffisait de voir Maître Briggs, un solide gaillard à la carrure imposante, pour deviner que celui-ci avait dû connaître son heure de gloire en tant que super-héros. Forter, lui aussi, ne semblait pas en reste, même si il restait moins impressionnant que son associé. Il conservait quelque chose d’étrange et angoissant, avec son regard perçant et accusateur.

- « D’avoir agressé sexuellement plusieurs jeunes femmes. Maître Briggs a décidé de prendre sa défense, car il semblait croire qu’il s’agissait de manœuvres destinées à décrédibiliser le super-héros en question. »
- « Et la vérité ? »
- « Nous pensons qu’il s’agit de la Famille. Le super-héros en question a procédé à plusieurs dizaines d’arrestations parmi leurs membres les plus influents. Ils ont dû créer cette mise en scène pour l’empêcher de leur nuire un petit moment. »
- « Il était mignon ? Célibataire ? »
- « Je n’en sais rien. » répondit Juliet, en rosissant. Elle savait ce qui allait suivre.
- « Tu aurais peut-être pu lui faire un peu de rentre-dedans. »
- « Quoi ? Ca va bien, la tête ? Je ne le connais même pas ! »
- « Rappelle-moi, quel âge a ton gamin ? »
- « Deux … deux ans. » Le ton était hésitant.
- « Et depuis combien de temps son père est-il parti dans des pays étrangers ‘pour prendre des photos’ ? »
- « Un peu plus de deux ans. »

Juliet Highsmith rechignait à admettre la vérité, et pourtant celle-ci était bien réelle. Elle s’était, jeune avocate débutante, retrouvée enceinte d’un photographe de presse. Ce dernier avait prétexté devoir partir pour une mission longue, dans des pays africains. Depuis son départ, Juliet n’avait reçu aucune nouvelle, que ce soit en bien ou en mal. Tout le monde, dans sa famille, que ce soit ses parents, sa sœur, ou même des cousins éloignés, lui avait tenu le même raisonnement : Simon Hacks l’avait abandonné, n’ayant pas le courage d’accepter sa paternité.

- « Il reviendra. » affirma Juliet.
- « Ouais, dans deux ans. Il te refera un gosse, et il disparaîtra de nouveau. Compte sur moi, grande sœur. Si jamais ce trou…. »
- « Pas de grossièretés ! »
- « Si jamais ce mauvais plaisant » se reprit Dona « a le malheur de réapparaître, je te lui réserve un accueil dont il se souviendra longtemps, pendant sa convalescence à l’hôpital ! Tu as eu assez d’ennuis avec ce type. Laisse tomber et trouve un nouveau père pour ton fils. Vous n’en tirerez que des avantages, tous les deux ! »

Il était vrai que Juliet Highsmith avait connu une période de vache maigre. Ses précédents employeurs s’étaient arrangés de la licencier, sachant son état de grossesse mais sans le reconnaître, s’appuyant sur des affaires délicates qu’ils s’étaient arrangés de lui transmettre, espérant ainsi ses échecs et justifiant de son incompétence, et elle n’avait pu avoir aucun recours. Jusqu’à son accouchement, elle avait vécu difficilement, jusqu’à ce que ses talents soient remarqués par Forter. Pour le cabinet d’avocats spécialisé dans la défense des super-héros, en effet, quoi de plus pratique que d’embaucher une avocate disposant de tous ses diplômes et d’un peu d’expérience, et, qui plus est, dotée de pouvoirs électriques mutants hérités de sa mère ?

- « Si jamais il revient » reprit Juliet « je m’en occuperais, seule. »
- « Ouais, c’est ça ! T’as surtout peur que moi ou Maman, on le mette ‘au courant’ ! » Dona claqua des doigts, faisant jaillir une étincelle en son pouce et son index. La menace était éloquente, et, au vu de la détermination sur le visage de la jeune fille, il ne s’agissait pas de paroles en l’air.
- « Changeons de sujet, veux-tu ? »
- « Pour parler de quoi ? »
- « De toi, de l’école. »

Si la grande sœur atteignait aujourd’hui ses vingt-cinq ans, la petite, elle, avait à peine seize ans. Les parents Highsmith avaient beaucoup hésité avant de se décider à avoir un nouvel enfant. Il en résultait, aujourd’hui, une enfant terrible, très affectueuse, mais avec un caractère bien trempé.

- « Bof, pas de lézard. »
- « D’après Maman, tu n’as pas beaucoup d’amis. »
- « Pas besoin. »
- « Tu lui as pourtant dit que tu avais repéré quelques super-héros lycéens ? »
- « Ouais, quatre ou cinq. J’ai un don, pour ça ! »
- « Alors, pourquoi ne pas devenir amie avec ? »
- « Tu verrais les réputations ! Sans compter que ce n’est que suppositions ! »
- « Je croyais que tu avais un don ? »
- « C’est ça, moque toi ! Si tu les voyais, les autres. Y’a cette blondasse et la brunette, sa demi-sœur, qui sont les frangines du prof de physique. Je devrais te le présenter : un rouquin tout ce qu’il y’a de plus mignon. Pis marrant avec ça. »
- « Euh, je passe. »
- « Sinon, les deux frangines, c’est zarbi et compagnie. La blonde, c’est une violente mal embouchée … »
- « Tu devrais t’entendre avec, pourtant ! »
- « Et l’autre, tu as l’impression qu’elle débarque d’une autre planète. Elles traînent souvent avec la fille Wilkins. »
- « Celle que tu as sauvé du Cercle ? »

Comme sa grande sœur, Dona avait hérité de pouvoirs électriques aussi. Le cerveau des deux sœurs pouvait générer des impulsions de haut voltage, et la mutation avait atteint leurs nerfs et centres nerveux, qui supportaient aisément une telle intensité. Si Juliet savait utiliser les électrons pour moduler des effets climatiques, Dona, elle, n’arrivait qu’à produire des décharges, mais dont la puissance était sans commune mesure avec celles de sa grande sœur. Les deux avaient mis leurs pouvoirs au service de la ville, mais dans une moindre mesure pour l’instant, même si Dona envisageait, à plus ou moins long terme, de devenir l’égale de gens comme Statesman.

- « Ouaip. Ca l’a choqué, pauvre nénette. Mais la brunette semble savoir lui remonter le moral. »
- « Pourquoi n’essayerais-tu pas de discuter un peu avec elles ? »
- « J’ai pas le temps. »

Le téléphone sonna, brisant la discussion. Juliet Highsmith s’empressa de répondre.

- « Oui. Elle-même. Bonjour, Maître Briggs. Oui, libéré sous caution. Il va être sous surveillance de la Freedom Corps pendant quelques jours, je pense. Non. Non plus. Oui. Bien sûr. Au revoir, Maître. » Juliet raccrocha, sous le regard brillant de Dona.
- « Il t’a demandé d’enquêter sur le véritable agresseur ? »
- « Oui. »
- « On pose Kevin chez Maman, et je t’accompagne. »
- « Pourquoi est-ce que je m’en doutais, que tu voudrais venir ? » soupira l’avocate.
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