LES VIGILANTS
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 En Force

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La bestiole
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La bestiole


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Vigilant : Bête Humaine, Maître du feu, Raage, Morizio ACCATENANGO
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MessageSujet: En Force   En Force EmptyDim 23 Déc - 22:48

Après un effort intense, Stanley ARROW tombe en arrière.

Seul un matelas amorti sa chute.

Il reste là, un temps indéfinis, respirant avec peine, dégoulinant de sueur.

Quand, enfin, il récupère ses moyens et qu’il se relève, il peut enfin contempler sa création.

Il est là, allongé mais néanmoins conscient, la lumière émanant de sa plaque visuel en témoignant.

Son premier robot vivant. Son premier enfant.

- « Lèves toi, mon fils. »

A chaque mot qu’il entend, la définition correspondante est déversé dans sa conscience, en entraînant d’autres. Une véritable explosion de connaissance.

Gardant le silence, le robot se redresse pour s’asseoir sur le bord de la table avec une grande aisance.

Stan le regarde, fier de lui.

- « Comment te sens tu mon fils ?
- Bien … ». Bien que qualifiable de métallique, la voix n’en reste pas moins très humaine et chargée d’incompréhension.
- « Je sais que tout ceci doit t’être nouveau et déstabilisant. Je suis ton père.
- PERE. ». Les définitions fusent. Père. Procréation. Immédiatement, le robot pause la main droite sur son entrejambe. Stan le regarde, souriant.
- « Oui. Je vois. Ne t’inquiètes pas. Si tu n’es pas en mesure de procréer, tu es déjà opérationnel pour ce genre de … passe-temps.
- Qu’est-ce que …
- Prends tout ton temps. Tu es ce que je considère comme un être parfait. Tu ne connaîtra ni la faim, ni la fatigue. Tu ne connaîtra pas non plus les limitations des êtres humains.
- Etres humains … PERE, tu me dis que je suis un être parfait et pourtant, tu as pris exemple sur eux pour me créer.
- Oui. Leur esprit est bon. Le corps, lui, est bon à jeter. La chair est faible. Ton corps, lui, est parfait. De plus, il s’adapte avec le temps. Tu es un être physiquement évolutif. N’ayant pas les limitations physiques des êtres humains, la société que les tiens inventeront n’en sera que plus parfaite.
- Les miens ?
- Oui, si l’on fait abstraction de tes grands frère, tu es le premier d’une longue série. Le premier d’une nouvelle race. Connaissant les Hommes, ils risquent bien de vous rejeter. Si cela s’avérait exact, j’espère bien que vous vous montrerez sans pitié. ». Le robot cherche alors ces grands frères dont son père lui parle et les voit, dans un coin de la pièce. « Ne t’intéresse pas à eux. Ils s’agit de modèles obsolètes. Incapable de parler, si ce n’est de répéter quelques phrases préenregistrées. Ils ne sont pas non plus autonomes comme toi et tout dépend donc de ma présence. Toi, par contre, toi, tu peux aller et venir comme bon te semble, tu n’es même pas obligé de m’obéir, si ce n’est de la même façon qu’un enfant envers son père. Tu es mon œuvre d’art, ma plus grande réussite, ma fierté.
- Quel est mon but ?
- Mais c’est ça qui est génial. Tu n’en as pas. Enfin, je ne t’en ai pas donné, c’est à toi de te le créer. Tu es capable de sentiments, d’inventions, même ! Ton être n'est peut-être pas organique, mais honnit soit celui qui prétendra que tu n’es pas vivant ! Maintenant, il faut te trouver un nom … Voyons, je t’ai fait avec une force considérable … Tu es fait pour passer en force … Moui, En Force t’irait bien.
- Drôle de nom.
- Oui. Drôle d’être aussi, il faut dire, si l’on s’en réfère aux canons humains. Avant de te lâcher dans la nature, il y a plusieurs choses que tu te dois de savoir. Je suis ton père, et en tant que tel, ma porte te sera toujours ouverte, et ce, aussi souvent que tu le souhaiteras. Ensuite, tu es doté d’une force qui va bien au-delà des capacités humaines, bien, bien au delà. Ton corps, lui, allie une bonne résistance à une capacité de régénération assez notable. Ta force, tout comme les capacités de ton corps iront grandissante. Pour finir, tu possèdes un propulseur zéro G intégré dans ton torse. J’y aurais préféré un propulseur inertiel*, mais, pour cela, il aurait fallut que tu sois beaucoup plus grand … Voilà, tu sais tout ce que tu as à savoir. Ha non, un dernier point, tu possèdes le don, et ce sera commun à tous tes frères et sœurs à venir, de reconnaître les tiens dès le premier coup d’œil. Maintenant, le temps presse. Suis moi, nous devons nous rendre sur l’île Clémence.
- Dans quel but ?
- Un simple petit coup de pouce pour mon fils aîné. Je vais te présenter quelqu’un qui appartient à une organisation nommée Arachnos.
- Dans quel but ?
- Ca t'en fournira un premier ... de but. Charge à toi de décider ce que sera ta vie à l’avenir. Viens, mon fils, ton destin t’attend. ».
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La bestiole
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Vigilant : Bête Humaine, Maître du feu, Raage, Morizio ACCATENANGO
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MessageSujet: Re: En Force   En Force EmptyVen 28 Déc - 11:55

Au bout de quelques jours, En Force se balade d’île en île et commence à jouir d’une certaine notoriété.

Il retourne régulièrement chez son père afin de prendre des nouvelles ou de passer un petit moment sans distribuer de baffes.

Stan, lui, en profite pour vérifier comment le système évolue. Aucune mise à jour n’a encore été nécessaire et le résultat semble parfaitement lui convenir.

Les besoins du robot sont très basiques. Un peu d’eau et un coin pour dormir les trois heures qui lui sont profitables quotidiennement.

Au cours d’une mission, il reçoit un appel de ce qu’il pense être un contact.
- « Ici En Force. J’écoute.
- Salut. J’aurais besoin d’un gaillard efficace et il paraît que tu pourrais bien faire l’affaire, si ça te dit de gagner un peu d’argent …
- … Oui. Pourquoi pas. Qu’est-ce qu’il faut que je fasse ?
- Viens me rejoindre à Cap. Je t’attendrais vers le ferry, cherche une nana assez chaude, ce sera moi. Je m’appelle Brûlure.
- Très bien, je suis en chemin. »

En quelques gigantesques bonds, En Force rejoint le Ferry le plus proche et s’en va vers Cap au Diable.

Arrivé sur place, il commence à fouiller le coin du regard et remarque une femme entourée de flammes. Il se dirige donc vers elle.
- « Bonjour, je suis En Force.
- Salut, jolie armure.
- Merci.
- J’ai une mission assez chiante : poser des bombes dans une base de l’Arc. Ils vont être un peu trop nombreux à mon goût apparemment et on m’a chaudement recommandé de voir de ton coté.
- Ca marche pour moi.
- OK. J’ai un sous-marin à disposition, suis moi. »

Brûlure et En Force vont jusqu’à leur moyen de locomotion qui les mènes directement à la base de l’Arc. Brûlure explique que ce sous-marin n'a été récupéré qu’il y a une heure à peine, avec les codes d’accès à la base. Entrer sera donc facile d'y accéder, mais une fois sur place, ils ne seront pas tranquille pour travailler pour autant.

L’entrée est fracassante et les deux brutes n’ont pas grand peine à sécuriser le périmètre autour du sous-marin.

Ils explorent les couloirs en brûlant et baffant tout ce qui se présente ou tente de les fuir.

Au bout d’un moment, Brûlure entame la conversation sans ralentir ses combats :
- « Tu ne parles pas beaucoup pour un type accompagné d’une nana …
- Ha bon. Quel devrait être mon comportement ?
- En général, je n’assomme pas trois gars avant qu’on me dise de dégager le passage avec mon gros cul. Ca change. A coté de ça, ils draguent tout ce qui bouge, même les minettes de l’Arc, c’est pour dire !
- Draguer. Courtiser une femme …. Je ne comprends pas pourquoi faire ça dans un moment pareil.
- Houlà, ne parle pas comme ça, je vais finir par croire que tu es un robot ou un extraterrestre.
- La première option est la bonne. ». Brûlure s’arrête net et le toise de la tête aux pieds.
- « Tu ES un robot ?
- Affirmatif madame.
- C’est ça, fiche toi de moi. Ta voix est peut-être un peu bizarre mais beaucoup trop humaine pour être celle d’un robot …
- Et pourtant. PERE m’a terminé voici onze jours, sept heures et trente quatre minutes.
- Haha, très drôle. ». Ayant fini le groupe, En Force prend le temps de débloquer l’une des plaques de son armure afin de montrer les circuits internes de son bras. « Rhoooo, merde. »

Le groupe reprend sa mission dans le silence. En Force place la première bombe et l’amorce.

Il est le premier à rompre à nouveau le silence :
- « Tu ne parles plus pour le coup.
- Non. Je ne sais pas bien de quoi pourrait parler un grille pain.
- Je ne suis pas un grille pain.
- C’est tout comme. Juste en plus perfectionné …
- Un grille pain n’est pas vivant.
- Ha ? Parce que tu es vivant, toi ?
- Oui. Je suis capable de sentiments, j’ai conscience de moi même, donc, je suis vivant.
- Tu es capable de sentiments ?
- Oui. PERE l’a voulu ainsi.
- Pour ce que ça te servira … Tu peux aimer et tout et tout ?
- Aimer, oui, et tout et tout … Ca dépend de ce à quoi tu fais allusion.
- Ben tu sais … Le mambo couché quoi.
- Je ne suis pas très doué pour la danse. Alors danser coucher …
- Je parlais de sexe … T’es pas très doué. Même pour une allusion grossière …
- Ha ! Ca, oui, je peux. Par contre, je ne suis pas fécond.
- Le contraire m’aurait étonnée. Bon, il faut chaud : j’enlève le haut ! ».

En Force la regarde enlever sa veste. Seul un haut de bikini cache ses formes féminines.
- « A quoi ça te sers ces bosses, là ?
- Tu ne me prendrais pas pour une gourde, là ?
- D’après PERE, c’est une technique de drague comme un autre, visant à éveiller un sentiment maternel très présent chez la femme.
- Ouais, ben la technique est éventée. Ca aurait pu fonctionner … Avec quelqu’un d’autre ! ». Brûlure s’arrête net. Ce robot essaie de … « Tu me dragues ?
- Affirmatif. Et je n’ai pas dit mon dernier mot.
- J’espère bien. Je peux te poser une question ?
- C’est fait.
- Très drôle. Non, franchement … C’est un truc assez intime.
- Pose toujours …
- Comment tu fonctionnes ? Je veux dire, avec une femme. Tu comprends, tu ne ressemble pas trop à un homme alors …
- Ben … Ca fait BRZZZZZZZT
- …
- Je plaisante, je fonctionne de la même façon qu’un homme … Dans les grandes lignes …
- Ouais, mais … tu es capable de ressentir du plaisir ?
- Oui. Le plaisir n’est qu’un niveau de conscience altéré que je peux facilement reproduire à volonté.
- Même tout seul ?
- Oui. Mais PERE m’a déconseillé de le faire. Ce ne serait pas constructif.
- Drôles de paroles pour un type infécond !
- Désolé.
- Tu me dragues encore ?
- Bien sûr. Je n’abandonne que difficilement. Je pense tenir ce coté là de PERE.
- Drôle de type ce père. Et c’est quoi ta technique cette fois ?
- Eveiller la curiosité, ce qui est fait, et laissé mijoter, comme en cuisine.
- Parce que tu sais cuisiner en plus ?
- Oui. Il me suffit de me connecter à internet, de télécharger quelques recettes et le tour est joué.
- L’homme parfait en quelque sorte.
- En quelque sorte, oui. ».

La conversation va bon train et ne décolle que rarement d’en dessous du niveau de la ceinture.

Effectivement, la curiosité de Brûlure est piquée. Ce robot lui a l’air vraiment complexe.

Mais ce qui la travail le plus est cette sensibilité et cette naïveté qui émane de ce robot, qu’elle considère de moins en moins comme une machine au demeurant …

La mission est un succès et le groupe se sépare donc.

La suite est assez simple.

En Force la contacte, parfois, pour l’aider dans des missions. D’autres fois, c’est l’inverse.

Puis, un jour, Brûlure se décide à sauter le pas, En Force ne semblant pas trop savoir comment s’y prendre. A la fin d’une mission, juste après avoir quitter son partenaire, elle s’arrête et le regarde s’éloigner.
- « Hé, En Force ? ! ». Ce dernier s’arrête puis se tourne vers elle.
- « Oui ?
- Je t’ai déjà dit que j’habitais sur un bateau ?
- Non.
- Ben je te le dis. Tiens, voilà l’adresse du quai. Si tu ne sais pas quoi faire ce soir, tu pourrais passer … On pourrait manger un bon repas et boire du bon vin …
- Je ne peux ingérer que de l’eau …
- … C’est pas grave … Tu me feras un bon repas, je boirais du bon vin et … On discutera … De choses et d’autres … Enfin, si ça te dit …
- Je … Ce sera avec plaisir. Quels sont tes goûts culinaires ?
- Epicés !
- J’apporterais donc tout ce qu’il me faut.
- J’espère bien, je ne suis pas vraiment une grande cuisinière donc, à part des boites de conserve, je n’ai pas grand chose. A ce soir.
- A ce soir. »
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La bestiole
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MessageSujet: Re: En Force   En Force EmptyVen 28 Déc - 13:32

Quelques minutes après avoir reçu cette invitation, En Force appel sa petite sœur, Focus.
- « Focus. J’écoute.
- Salut petite sœur. Je … Heuuuu … Ca te dirait de faire quelques missions avec moi ?
- Tu es où ?
- Sur l’île du requin. Je t’attendrais au ferry.
- J’arrive de suite. »

Dès l’arrivée de Focus, En Force et elle partent pour une base tenue par le conseil où ils doivent extraire une femme retenue prisonnière.

Les deux brutes foncent dans le tas.

Focus ne tarde pas à se rendre compte que quelque chose ne va pas avec son frère. Ses gestes sont plus lents, il se trompe souvent de direction pour poursuivre son chemin et ne suis la conversation que difficilement.
- « Bon, stop ! Si on continue comme ça, on va finir par se faire tuer …
- Ils ne sont pas assez forts pour ça petite sœur …
- Peut-être, mais tu n’es pas à ce que tu fais et ça leur donne un avantage certain ! Qu’est-ce qui te travail comme ça ?
- C’est une fille …
- Déjà, on dit une femme. Fille ne fait pas très adulte et elle pourrait mal le vivre.
- Bon, ben c’est une femme alors.
- Et alors ? Ca devait bien finir par t’arriver, d’en rencontrer une …
- Oui, mais je ne sais pas quoi faire là. Elle m’a inviter chez elle ce soir et j’ai l’impression qu’elle voudrait … Enfin, tu sais quoi.
- Ha, oui. OK. Rassures moi : ce n’est pas une tordue au moins ?
- Elle m’a l’air très stable comme fille.
- Femme …
- … Comme femme …
- Et tu dois y aller quand ?
- Ce soir. Je n’ai pas d’heure précise.
- OK. Pour commencer, il ne faut pas que tu y ailles comme ça. Emmène un cadeau.
- Des fleurs ?
- … Nous sommes sur les Insoumises … Je ne sais pas si ça lui fera plaisir.
- Alors quoi ? Une collection de casques d’agents de l’Arc ? Ce serait un clin d’œil à notre première rencontre …
- Mouais. Ou du bon vin, des bijoux, des …
- Un ou deux sacs de billets ?
- Voilà, je pense que tu commences à saisir …
- Très bien. J’ai des tas de trucs à faire avant ce soir moi … ». En Force fait mine de partir puis se ravise. « Allons délivrer cette femme d’abord. ».

Le groupe bâcle quelque peu la fin de la mission et parvient à libérer l’otage.

Immédiatement après, il va voir un contact qui l’a plusieurs fois envoyé à Paragon city et lui demande de le faire une fois de plus, pour raison personnelle. Ce dernier accepte sans discuter et l’envoi à Steel Canion.

Sur place, En Force visite un magasin de sport, duquel il ne ressort qu’avec un grand sac, cambriole une banque, vide une bijouterie et récupère le casque d’un agent de l’Arc qui a essayé de le mettre aux arrêts.

Avant de retourner dans les Insoumise, il en profite aussi pour faire quelques courses dans un magasin indien, va prendre quelques bouteilles chez un oeunologue ainsi qu’un bouquet assez conséquent chez un fleuriste.

De retour dans les îles, il se rend chez son père et lui fait transformer le casque en un vase. Le résultat lui plait assez.

Il est maintenant prêt pour sa grande soirée.
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MessageSujet: Re: En Force   En Force EmptyVen 28 Déc - 15:38

Brûlure est nerveuse.

Elle s’est mise sur son 31 : une petite robe noire, avec un grand décolleté, de jolies chaussures à talon et maquillage nickel qu’elle aura repris plusieurs fois.

Le bateau n’a jamais été aussi bien rangé.

Maintenant qu’elle n’a plus rien à faire, elle tourne en rond et regarde l’heure toutes les cinq minutes. 19H50.

Une heure et demie qu’elle est prête.

Elle s’assoie, se relève, vérifie encore une fois son maquillage. Rien n’à changer de ce coté là.

Elle va faire un tour à la cuisine, vérifie que tout est bien en place. Déjà fait mainte fois, rien n’à refaire ici non plus.

Elle se rend au salon.

La table est prête. Jolie nappe blanche, les couverts sont bien en place, les bougies sont prêtes au service, le sceau à champagne est … Les glaçons ont fondu. Brûlure les changes.

Elle s’assoit, dos à la cuisine. Non, il faudra qu’elle laisse cette place à En Force. Ce sera lui qui préparera tout et il devra donc faire des allers-retours constants …

A flute ! Elle lui a mis une assiette. Comment va-t-il le prendre ?? Oui, mais si elle ne lui en met pas, la table sera dépareillée …

19H56.

Et s’il ne venait pas ? Après tout, ça ne serait pas la première fois qu’un homme lui pose un lapin … Il suffirait qu’il ait rencontré une nana un peu mieux faite et … Non. Lui, il n’est pas comme ça. C’est justement ce qui l’attirait chez lui.

Gniiiii, elle vient de se surprendre à se ronger un ongle. Vite, une lime pour rattraper ça, quelle catastrophe !

C’est à cet instant précis que quelqu’un frappe à la porte.

Brûlure jette la lime dans un tiroir et presse le pas vers l’entrée en se tordant légèrement la cheville gauche. Maudites chaussures !
- « J’arrive ! ».

Elle ouvre la porte à un En Force qui lui tend un gros bouquet de roses blanches et rouges.
- « Bonsoir Brûlure. C’est pour toi. J’ai aussi emmené tout ce qu’il faut pour te faire un bon repas, j’espère que ça t’ira. Tu aimes la cuisine indienne ?
- Salut. Heu, oui, enfin, je pense … Je ne connais pas trop en fait. Mais entres, entres. Tes fleures sont magnifiques ! ».

En Force ramasse son sac de sport et entre en prenant bien soin de fermer la porte derrière lui.

Brûlure ne sait pas trop où poser les fleurs. On ne lui en a jamais offert et elle n’a donc aucun vase.

En Force sort donc celui qu’il a fait confectionner par son père pour l’occasion de son sac et le lui tend.
- « Tiens. C’est pour les fleurs. Comme tu peux le voir, il est fait à partir du casque d’un agent de l’Arc. C’est un clin d’œil à notre première rencontre …
- C’est … Une très bonne attention. Très romantique. ».

Brûlure a presque les larmes aux yeux. Jamais aucun homme ne s’était comporté comme ça avec elle. Elle fait un pas avec la ferme intention de l’embrasser mais … Comment s’y prendre avec quelqu’un qui n’a pas de lèvres ?

Quelque peu déstabilisée, elle prend le vase avec un petit sourire gêné puis se rend à la cuisine.
- « Viens, tu as tout ce qu’il te faut pour cuisiner ici. ».

Le robot la rejoint et sort toute la nourriture et la boisson de son sac.

La jeune femme récupère les bouteilles et les mets dans le réfrigérateur.
- « Joli choix de vins.
- Oui, j’ai visité un oeunologue pour l’occasion. Il m’a été de bon conseil.
- Je vois ça.
- A, tiens, pendant que j’y pense, il y a d’autres choses pour toi, dans le sac. Jettes-y un œil pendant que je commence à cuisiner … ».

Brûlure emmène le sac au salon. Il est assez lourd. Elle le pose sur le canapé et commence à le vider de son contenu. Deux sacs pleins de billets de banque et des bijoux, de toutes sortes.
- « Je ne savais pas ce qui te plairait alors j’ai pris un peu de tout … »

Brûlure le regarde. Il est si humain dans sa façon de s’appuyer contre le chambranle de la porte. Mais cette armure …
- « C’est gentil, merci.
- Bon, j’y retourne, j’ai pas mal de travail qui m’attend. »

Peu après, Brûlure s’est choisie un collier de diamants, très simple, et rejoint cet être qui a vraiment le don de la déstabiliser.

Sa façon de cuisiner est … Inhumaine. Les coupes sont précises et rapides. Il met le doigt dans l’eau pour en vérifier la température de cuisson. En dix minutes seulement, il a fait ce qu’un chef cuistot aurait fait en une demi-heure.
- « Voilà. Il n’y a plus qu’à surveiller la cuisson. La température est parfaite. Il me suffit de remuer de temps en temps, de tout sortir dans vingt-sept minutes et dix-huit secondes. Ensuite, je mélangerais le tout et ce sera prêt à être consommé. ». Brûlure se hisse sur le plan de travail et semble attendre quelques instant. Elle fait signe à son compagnon d’approcher.
- « Viens par là … Quand une femme fait ce genre de trucs, c’est qu’elle souhaite un minimum d’attention … Voire, de contacts physiques …
- Je n’étais pas sûr du message sous entendu. »

Le robot se rapproche donc de Brûlure et se place entre ses cuisses. Cette dernière commence à le caresser sur le contour des plaques de métal. Tout cela là gène de plus en plus. Elle EST attirée par cet être des plus singuliers mais comment aimer quelqu’un dont le contact est si froid, si métallique ?

Elle le repousse, le plus tendrement possible et se remet debout.

En Force en profite pour remuer le contenu des différentes casseroles.

Brûlure fait un peu de ménage. Elle hésite à regarder son compagnon à nouveau.

Celui-ci se place derrière elle et commence à lui masser les épaules et le cou. La jeune femme se détend instantanément.

Ils parlent de choses et d’autres, Brûlure prenant bien soin de ne pas emmener la conversation sur un plan trop intime.

Une fois la préparation du repas terminée, nos deux tourtereaux passent au salon. En Force sert sa compagne et s’assoie face à elle. La jeune femme le regarde faire et voit l’assiette vide, face à lui.
- « Je ne savais pas si je devais te mettre une assiette ou non vu que tu ne peux pas manger …
- Délicate attention. Tout est parfait, merci. ». Brûlure commence à manger.
- C’est très bon.
- Merci.
- Comment … Comment ton père en est venu à te créer ?
- Il pense que la race humaine n’est pas aboutie … Trop d’imperfections, trop de faiblesses, ce qui ne vous permet pas de créer une société parfaite.
- Oui, c’est sûr que nous ne sommes pas parfait …
- Six milliard d’individus sur la planète. La technologie actuelle permettrait d’en nourrir douze milliard et pourtant quatre-vingt pourcent de la population connaît les affres de la faim.
- Ouais …
- En créant une race qui ne connaît pas certaines limites humaines, il pense pouvoir améliorer les choses, mais pour se faire, il nous faudra attendre d’être assez nombreux pour prendre le pouvoir.
- Et tu y crois, à ça ?
- Oui. Il y aura un passage difficile, mais nous serons en mesure de créer une société meilleure.
- Cool.
- Et toi ? Tu as acquis tes pouvoirs comment ?
- Par désespoir …
- Pardon ?
- Trop de déceptions sentimentales. Je ne suis pas vraiment en canon de beauté, tu l’auras remarqué …
- Vraiment ?
- Ne te fous pas de moi, s’il te plait.
- Non, non, je suis sérieux. Je n comprends pas cette histoire de canon de beauté … On ne peux pas vraiment dire que tu sois difforme. Pour le reste, c’est l’intérieur qui compte le plus, non ?
- Non. Pas pour les hommes … Enfin bref. Après avoir essayé un peu tous les régimes existants, j’ai demandé à un sorcier vaudou de m’aider. Les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu …
- Vraiment ?
- Comment ça ?
- Le don de tes pouvoirs nous aura permis de nous rencontrer.
- Oui, mais ça n’a rien changé par rapport aux hommes.
- Je suis indéniablement masculin. On peut donc me considérer comme un homme, non ?

Brûlure préfère alors détourner la conversation sur un sujet un peu moins grave.

Au cours de la soirée, En Force sait se montrer capable d’humour, ce qui aura rendu le tout bizarre, mais agréable.

Le lendemain, Brûlure se réveille, toute habillée dans son lit, avec la gueule de bois.

Elle cherche le robot dans tout le bateau mais ne trouve qu’un mot de sa part dans la cuisine.


En Force a écrit:
Salut,

J’ai bien compris que te suis attirant.

Sache que la réciproque est vraie.

Je n’ai pas pu te faire quoi que ce soit hier … Et je ne pourrais pas faire quoi que ce soit tant que celle que j’ai choisi sera obligée de se saouler pour avoir le courage d’entreprendre quoi que soit.

Je suis désolé.

En Force.



Oui, elle se souvient maintenant. Une fois la seconde bouteille terminée, elle lui a dit « Allé, viens par là et montres moi de quoi est capable un vibromasseur géant ! ».

Elle s’est endormie avant d’arriver dans la chambre.
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MessageSujet: Re: En Force   En Force EmptyVen 28 Déc - 18:10

Brûlure avait mis trois jours avant d’oser rappelé En Force.

Il n’a pas répondu à l’appel. Ni au message.

Deux jours plus tard, la jeune femme avait à nouveau fait un essai, sans plus de résultat.

Idem les jours suivants.

Une petite déprime s’était alors emparé d’elle. Les jours suivants ont vu cette déprime se transformer en colère. Elle avait donc décidé de faire savoir aux Insoumises qu’elle était prête à prendre n’importe quelle mission. Les propositions n’ont alors pas tardées à affluer.

Après une longue journée de travail, Brûlure retourne sur son bateau et remarque que la porte en a été forcée. Activant toutes ses armures, elle entre dans la salle principale. Un homme l’y attend, assis dans un fauteuil. Six robots l’entourent.
- « Brûlure je présume ?
- Qu’est-ce que tu veux, toi ?
- Tout dépend de ta réponse, poulette …
- C’est une menace ?
- Mais certainement. ». La jeune femme toise l’inconnu quelques instants puis, restant sur ses garde, elle se contente de répondre :
- « Je suis Brûlure.
- Et moi, Stanley ARROW.
- Et alors ?
- Et alors, je suis celui qu’En Force appel père …
- Cette voix …
- Oui, quand En Force dis le mot ‘PERE’, c’est ma voix que tu entends. C’est … Ma signature, en quelque sorte. ».

Brûlure laisse tomber toutes ses auras et va se servir un verre à boire. Stan lui laisse tout le temps qu’elle désire et attend patiemment qu’elle vienne s’asseoir face à lui.
Une fois que la jeune femme se décide enfin à le faire, Stanley entame la conversation.
- « Mon fils est venu me voir, un soir de la semaine dernière. Après une certaine soirée, ici même …
- Les choses ne se sont pas déroulées comme je l’aurais voulue.
- J’espère bien.
- Je vous interdit de me juger.
- Comme je le disais, donc, mon fils est venu me voir. Une très grande tristesse l’habitait. Il m’a reproché le fait de lui avoir donné la faculté de ressentir des émotions et de l’avoir enfermé dans ce corps et … et c’est vrai que j’ai manqué de discernement en le faisant … Je vous l’accorde.
- Mouais … C’est pour ça qu’il ne répond pas à mes appels ??
- Non. C’est parce que je l’ai placé en état de veille depuis que j‘ai commencé à retravailler son physique. ». A ces mots, Brûlure fait mine de se lever.
- Pardon ? ». Stan lève une main qui se veut apaisante. Il reprend ses explications.
- Pour parler de technique pure et dure, si, par défaut, il restera tel que tu l’as connu jusqu’aujourd’hui, avec son armure, il a maintenant la possibilité de l’enlever et de recouvrir son corps d’une peau synthétique. Cette peau est à la même température et possède la même texture que la peau humaine. Et elle est aussi sensible. Pour finir, je lui ai confectionné un visage. Deux yeux, un nez, une bouche. ». Au fur et à mesure de ses explications, un ton de reproche s’était fait présent dans la voix de Stan.
- « Ne m’en veux pas. Ce n’est pas vraiment facile de tomber amoureuse de quelqu’un qui ressemble à une boite de conserve.
- Ce n’est pas à toi que j’en veux, mais à moi. J’ai fait le don de la vie à mon fils en l’enfermant dans un corps inadapté à sa condition. Et je suis navré de ce que cela a pu entraîner.
- Et j’en suis désolée, moi aussi. ». Stan se lève et s’apprête à se retiré quand il reprend la parole.
- « J’ai … Effacé tous tes messages, y compris le dernier, dans lequel tu t’es montrée un peu plus … Insultante.
- C’est un euphémisme …
- Il n’aura pas la notion du temps passé à son réveil. Il saura exactement le temps qui se sera passé grâce à son horloge interne, mais cela n’aura duré qu’un instant pour lui.
- D’accord. Je pourrais le joindre à partir de quelle heure ?
- 15H00, ça ira ?
- Oui, parfaitement.
- Très bien, bonne fin de journée alors, au revoir.
- Merci Stan. Merci beaucoup. »

Sans un mot de plus, Stan s’en va, en prenant soin de réparer la porte d’entrée au passage, laissant Brûlure, seule, émue au larmes.

Finalement, elle aura peut-être droit au bonheur d’être aimée.
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La bestiole
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La bestiole


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MessageSujet: Re: En Force   En Force EmptyVen 28 Déc - 18:58

Tout était à nouveau en place pour une soirée avec En Force.

Brûlure attendait, patiemment que vingt heures s’affiche sur son horloge, heure à laquelle il devrait arriver.

L’appel avait été court. Elle n’avait pas su quoi lui dire d’autre que de venir pour la soirée.

A vingt heures pile, En Force frappe à la porte.

La jeune femme, pieds nus cette fois, accoure et ouvre à sa boite de conserve favorite.
- « Salut.
- Salut.
- Ca fait un moment que tu n’es pas venu …
- PERE m’a dit qu’il était passé. Il m’a raconté toute votre rencontre.
- C’est pas grave. Tu … Tu veux te changer peut-être ?
- Oui, heu, non. Je n’ai pas d’habits en fait …
- Pas grave. Viens ».

Brûlure emmène son homme dans la chambre et fouille son armoire. Elle en sort un peignoir rose bonbon.
- « Tiens, c’est tout ce qui est susceptible de t’aller je pense …
- Merci. Ca devrait aller, je suis beaucoup moins imposant sans mon armure. » Le jeune femme sort de la chambre en lançant un :
- « J’ai hâte de voir ça ! ».

En Force enlève son armure qu’il range dans un coin, enfile le peignoir et recouvre son corps de sa peau synthétique.

Quand il ouvre la porte, il voit Brûlure qui l’attendait avec impatience. Elle s’approche de lui et regarde son visage.
- « C’est … Incroyable. Stan a bien bossé !
- Le résultat te plaît ?
- Oui. Tes yeux blancs ajoutent un certain charme je trouve.
- Oui, avant, j’avais une seule caméra au milieu et pas de mâchoires … ». Brûlure lui pose un doigt sur les lèvres et l’embrasse tout en le repoussant vers la chambre. « Il faudrait que je commence à faire à manger si je ne veux pas finir trop tard …
- Je m’en fou. Je n’ai pas faim ».

Brûlure ferme la porte de la chambre, avec un sourire canaille.
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