LES VIGILANTS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

LES VIGILANTS

Vigilants - Vigilants Noirs - Vigilant Archery - Licornes Vigilantes
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache
64.99 € 129.99 €
Voir le deal

 

 Esprit du Vide

Aller en bas 
AuteurMessage
Poulpe
Poulpe Fiction
Poulpe


Nombre de messages : 3804
Age : 46
Vigilant : Lone Father, Dr Cosmos, Psychic Rose
Date d'inscription : 26/10/2005

Esprit du Vide Empty
MessageSujet: Esprit du Vide   Esprit du Vide EmptyJeu 5 Juin - 12:38

Ceci est la suite de l'histoire de la Sangsue

Chapitre 1, Saison 2 : de retour sur le devant de la scène

- « Et tu en penses quoi, de la nouvelle ? » demanda la Veuve Jeannette à sa collègue, Alicia.
- « Tu parles de Carole, je suppose ? »

Les vestiaires des Veuves étaient presque déserts, hormis deux amies qui discutaient en prenant leur temps. Elles avaient ôté leurs combinaisons de combat Arachnos pour des tenues civiles. Ainsi vêtues, n’importe qui leur aurait donné le bon dieu sans confession. Pourtant, même sous cet aspect plus sympathique, elles restaient des tueuses aux ordres de Lord Recluse.

- « Une drôle de femme. Elle me file les chocottes. »
- « Nous sommes bien d’accord. »

Jeannette jeta un regard apeuré, autour d’elle, craignant que quelqu’un ne les écoute, puis, à voix basse, sur le ton des confidences, reprit la parole. Sa voix était un murmure seulement audible par son amie de galère, entrée en même temps qu’elle au sein des troupes d’Arachnos.

- « Tu sais, j’ai entendu dire qu’elle venait des prisons de la tour de la Veuve Fantôme. Il parait qu’elle était un cobaye d’expérience. »
- « Non ? »
- « Si. D’après Samantha, elle n’est même pas totalement humaine ! »
- « Ca, ce n’est pas impossible. Tu as vu les yeux qu’elle a ? Tout violets, sans pupille. »
- « Tu crois que c’est un Rikti infiltré ? »
- « Mais non. Mais c’est sûr qu’il y’a un truc de bizarre, à son sujet. A mon avis, cependant, il ne faut pas poser trop de questions. »
- « Tu as raison. C’est tout de même la Veuve Fantôme qui l’a fait entrer en nos rangs. Tu crois que ça cache quelque chose ? Une tentative pour renverser Lord Recluse, peut-être ? »
- « Alors, pourquoi elle plus qu’une autre ? »
- « En tout cas, une chose est sûre, elle a subi une intervention chirurgicale. Tu as vu la cicatrice qu’elle a, sous les cheveux ? »
- « Oui. »
- « Quand on parle du loup … » fit Jeannette.

La porte s’ouvrit, et une autre Veuve entra dans le vestiaire, suspendant leur conversation. Elle était le contraire des deux autres. Elle était déjà vêtue en civile, et venait ici pour se changer, et enfiler sa combinaison de combat. Lorsqu’elle se dévêtit, elle montra aux deux autres son corps, marqué de nombreuses brûlures aux lasers. Celles-ci disparaissaient, avec le temps, mais jamais Carole ne se débarrasserait des traces de son combat avec Mister Zane et ses alliées. Elle ne se préoccupa nullement des regards des deux autres, qui pesaient sur elle, se contentant d’échanger son jeans et son pull contre une combinaison moulante violette, à haut col, et une protection de cage thoracique prenant la forme d’une araignée dans le dos.

Contrairement aux autres, elle ne portait pas de masque, estimant inutile de dissimuler son faciès derrière un tel ustensile. Tout le monde avait oublié son existence, et même si certains s’en rappelaient, ils n’oseraient pas, maintenant qu’elle faisait parti d’Arachnos, s’en prendre à elle. Ses cheveux noirs avaient été coupés très courts, suite à une tentative de suicide. Elle avait, en effet, essayé de s’étouffer en avalant ses grandes mèches, car elle était devenue neurasthénique à force de vivre cloîtrée dans une geôle.

Pendant qu’elle enfilait sa tenue, une autre discussion avait lieu, plus haut dans la tour. Recevant un invité émérite dans sa prestigieuse tour, la Veuve Fantôme n’avait pas pensé un seul instant que celui-ci lui ferait part aussi vertement de son mécontement.

- « Expliquez-vous, Mister Zane. »
- « Je vous le dis, et je vous le répète, vous faites une fieffée conn…bêtise, en relâchant ce monstre dans la nature. »
- « Nous avons pris des dispositions. »
- « Serait-il indiscret de savoir lesquelles ? »

De fait, l’opération à la tête qu’avait subi Carole consistait en l’implantation d’un émetteur spécifique, pour répondre à ses besoins si particuliers. Au fur et à mesure de sa captivité, elle avait appris à ne plus être dépendante de la drogue. Mais il restait le problème d’alimenter son cerveau avec des pensées. L’émetteur la reliait maintenant, en continu, avec plusieurs prisonniers, classés inutilisables par Arachnos. Ceux-ci avaient été opérés aussi, et étaient maintenus en vie dans des caissons hermétiques, afin de permettre à l’ancienne Sangsue d’avoir accès à leurs cerveaux, et ainsi stimuler le sien. Cet état dans lequel ils étaient maintenus lui permettait de bien se nourrir, car les innombrables tortures par lesquelles on les avait fait passer étaient autant d’émotions fortes dont elle avait besoin pour vivre. L’émetteur avait aussi la faculté de l’empêcher de se nourrir autrement que par son intermédiaire, ce qui voulait dire qu’au besoin, il suffirait de tuer les prisonniers pour se débarrasser de Carole. La veuve Fantôme estimait que Zane n’avait pas besoin de savoir cela, car il risquerait de vouloir tuer les fournisseurs en nourriture spirituelle de l’ancienne Sangsue.

- « Oui, ce serait très indiscret. »
- « Bien, je n’insiste donc pas sur ce point. Je porte néanmoins à votre attention les éléments suivants. D’une, vous n’avez pas de contrôle sur elle. »
- « De votre point de vue, certainement. Pas du notre. Elle est une servante dévouée. »
- « Nous en arrivons justement à mon deuxième point, c’est que cette dévotion me semble dictée par un intérêt bien particulier. Et, à mon humble avis, ce n’est pas celui d’Arachnos. »
- « Libre à vous de le croire. »
- « Troisième point, je sais que vous ne croyez pas en vos propres paroles. »
- « Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? »
- « Ma présence ici, aujourd’hui. Ce qui m’amène à mon quatrième point. Hors de question de venir me demander de réparer vos conn…bêtises. Si jamais elle échappe à votre contrôle, débrouillez-vous. J’ai déjà affronté cette sangsue. Je sais de quoi elle est capable. Je l’ai déjà attrapé une fois pour vous. Je ne vais pas passer ma vie à courir derrière elle. J’ai d’autres choses à faire ! »
- « Je ne vous ai nullement convoqué pour réclamer votre aide. »
- « Pas encore. Vous m’avez convoqué pour vous assurer que je pourrais vous aider, le cas échéant. C’est d’office refusé. Vous la lâchez, prenez vos responsabilités. Enfin, si vous avez du bol, le Masque de Pandore sera peut-être plus conciliante à votre égard que moi. En attendant, je me lave les pattes de cette histoire. »

Le Mastermind quitta son siège, ne prenant pas la peine de saluer la Veuve.

- « C’est votre dernier mot ? »
- « Et comment ! » acheva t’il, disparaissant dans un éclair de lumière. La Veuve Fantôme prit une moue renfrognée.
- « Ca ne me convient pas. »

Elle escomptait beaucoup sur l’assistance du Mastermind, le seul à avoir pu repérer et mettre la main sur cette expérience ratée de Crey Industries. Mais son espoir était bien mince, et, dès le début de l’entrevue, s’était réduit à néant. Lord Recluse l’avait prévenue, et la Veuve savait qu’il avait raison. Mister Zane n’en ferait jamais qu’à sa tête, et il valait mieux le savoir dans le camp d’Arachnos plutôt que chez les gens d’en face.

En bas, dans les vestiaires, Carole terminait de fixer les griffes rétractiles, qui glissèrent sous sa peau. Elle les changeait régulièrement, pour éviter toute infection, craignant les maladies. Elle les fit sortir et rentrer, à plusieurs reprises, afin de s’assurer que le mécanisme sous sa peau ne souffrait pas de ces changements fréquents. Elle eut un sourire satisfait lorsqu’elles surgirent pour la quatrième fois, dans un bruit de métal éloquent.

Puis elle prit la porte, laissant Jeannette et Alicia discuter à voix basses entre elles. Elle savait qu’elle était le centre des conversations, ces derniers temps. Où qu’elle passe, les voix se baissaient à son approche. Elle devinait les regards posés sur la cicatrice de son crâne, et ceux qui observaient ses yeux avec une certaine méfiance. Elle n’en avait cure, car ce qu’elle désirait était obtenir une certaine forme de liberté. Son contact mental avec le Masque de Pandore n’avait jamais été rompu, même après l’installation de l’émetteur.

Les longs couloirs de la base, remplis de sons divers d’ordinateurs et de ventilations, la conduisirent jusqu’au terrain d’entraînement. Elle passa derrière les stands de tirs, fit apparaître l’un des hologrammes d’entraînement, et commença à le frapper, pour perfectionner ses techniques de combat. Si l’image en trois dimensions avait été un adversaire réel, il serait mort au troisième ou quatrième coup. Carole mettait toute son énergie physique dans chacune de ses attaques.

- « Ne force pas trop. » lui fit l’instructeur en chef Wildman, qui venait d’assister à sa prestation.
- « Chef, oui, chef ! »
- « Lorsque tu affrontes un adversaire, tu ne peux pas savoir si d’autres vont arriver ou pas après. Si tu tues le premier, mais que tu n’as plus aucune force pour le second, comment feras-tu ? »
- « Je ne sais pas, chef. »
- « Il faut alterner, enchaîner des coups différents. Par exemple, un coup rapide, suivi d’un coup puissant, et terminer avec un coup rapide. Entre deux coups puissants, ça te permet de reposer un peu tes muscles. »
- « Bien, chef ! »

Wildman la laissa alors, tandis qu’elle appliquait les consignes données par le sergent –instructeur. Au bout de vingt minutes, elle avait mis au point un rythme d’attaque qui lui permettait de maintenir une pression constante sur son adversaire, sans s’épuiser physiquement. Elle s’entraîna ensuite au tir de fléchettes, sur un mannequin conçu à cet effet, et recouvert de nombreuses et minuscules entailles. Les fléchettes n’infligeaient pas de gros dégâts, de prime abord, mais les plaies occasionnées continuaient de faire couler le sang pendant quelques temps, affaiblissant l’adversaire petit à petit.

Lorsque la mâtinée s’acheva, elle rejoignit la cantine des soldats, avala son repas. Elle mangeait isolée dans le réfectoire, les autres soldats se méfiant d’elle. Elle se moquait de leur avis, cependant. Soudain, elle resta fixe, la fourchette suspendue entre son assiette et sa bouche, la nourriture tombant lentement de son couvert. Elle recevait, en plein milieu de son repas, un message mental du Masque de Pandore.

- « Il y’a un soldat, dehors. Il s’arrange de faire passer les cas à part, comme toi, de simples soldats à Elus de Recluse. Rejoins-le. »

Abandonnant son assiette, elle quitta la table, et sortit de la tour noire, où elle demeurait d’ordinaire. Elle prit un ascenseur, se dirigeant sans faille vers l’homme dont lui avait parlé la voix.

Bien sûr, rien ne semblait la forcer à obéir, surtout que le Masque de Pandore avait été l’un des artisans de sa chute. Cependant, la femme à l’armure rouge avait toujours été de bon conseil, et d’une grande aide lorsqu’il s’était agi d’affronter la dépendance à la drogue. Chaque fois que Carole devait prendre sa dose, le Masque entrait en contact avec elle, lui donnant différentes manières de penser à autre chose, lui ordonnant de ne prendre qu’une partie de la dose, d’échelonner la prise de quelques heures. Au bout de quelques mois, Carole avait appris à se passer entièrement de la drogue, au grand étonnement de tous.

Elle parvint jusqu’à l’homme dont l’image mentale lui avait été envoyée par le Masque.

- « Je me surnomme l’Esprit du Vide, et je veux être plus qu’un simple soldat. » se présenta t’elle.
Revenir en haut Aller en bas
 
Esprit du Vide
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LES VIGILANTS :: FORUMS DES VIGILANTS :: CITY OF VILLAINS :: Panthéon des Vigilants Noirs-
Sauter vers: