LES VIGILANTS
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 Doloris, dévoreuse de souffrance

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Poulpe
Poulpe Fiction
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MessageSujet: Doloris, dévoreuse de souffrance   Doloris, dévoreuse de souffrance EmptyMar 24 Jan - 15:44

Pour ceux qui ne l'aurait pas lu, et compte tenu de son intégration dans l'équipe de reroll des Vigilants, voici la BG de Doloris (à peine retouchée)

- "Bon, que peux-t'on faire d'elle ?"
- "Il faut déjà savoir si elle est vivante, ou si il s'agit d'une abomination de mort-vivant."
- "Pour cela, il nous faut les résultats du professeur."

Autour de la table, un général, deux chefs d'état-major, un représentant des forces de police de Paragon City. La porte s'ouvrit soudain. Un homme entra dans la salle, grand et sec, vêtu d'une blouse blanche de chercheur.

- "Professeur Thomson, vous êtes une autorité dans l'examen et l'analyse des créations du professeur Vazhilok. Nous nous rangerons donc de votre avis concernant cette jeune fille. Qu'est-elle ?"
- "Une humaine, sans aucun doute possible." répondit le savant.
- "Impossible " hurla le général Crowley "Vazhilok, conserver une humaine dans un laboratoire ? Pourquoi ferait-il cela ?"
- "Ce n'est pas lui" coupa le représentant de la police de Paragon. "c'est l'Ecorcheur."
- "Qui est cet "échorcheur", je vous prie ?"
- "Un ancien scientifique, devenu Eidolon pour pouvoir continuer ses recherches. Cette fille doit être son sujet d'expérimentations."
- "A propos de la jeune fille ..." lança le professeur Thomson.
- "Oui, qu'y'a-t'il ?"
- "Aucune trace de bombes ou de produits nocifs dans son organisme, mais son génome a été fortement modifié. Par contre, elle ne correspond pas à une personne disparue. Nous n'avons aucune donnée quand à son origine, son lieu de naissance, ou ses parents. En fait, je crois que ..." Thomson suspendit sa phrase.
- "Vous croyez que ... ?" demanda le général Crowley, en se penchant par dessus la table. L'avis du scientifique semblait attirer son attention.
- "Et bien, comment dire, lors de l'inspection du laboratoire de l'Ecorcheur, nous avons trouvé une salle inutilisée depuis des années. Dans cette salle, des incubateurs, microscopes, et des extraits de codes génétiques. Avec mes assistants, nous en sommes arrivés à la conclusion qu'elle avait dû être ... créée, par manipulation génétique, afin de servir de sujet d'étude."
- "C'est ... horrible !" murmura Crowley
- "Mais cela semble logique." appuya le représentant de la police. "Plutôt que de risquer d'ameuter des super-héros venus pour délivrer une personne kidnappée, créer soi-même son cobaye. Horrible, mais intelligent."
- "Et ses pouvoirs ?" demanda un des chefs d'état-major "Elle en a, mes soldats l'ont vu s'en servir contre l'Ecorcheur quand il a voulu la tuer pour masquer sa fuite. Il a littéralement été dévoré par cette énergie noire."
- "Ses pouvoirs sont d'origine "Obscurs", " répondit Thomson "et elle semble les tirer de ... la souffrance, la sienne ou celle des autres. J'ignore comment l'Ecorcheur a pu faire ça, car les données récupérées sur ses ordinateurs ne donnent que le détail de ses propres constatations. Il apparaît néanmoins que Vazhilok lui-même ne fut pas au courant de cette "étude". Sinon, il aurait sûrement converti la fille en Eidolon."
- "Autre chose ?" demanda le général Crowley.
- "Elle semble très intelligente, elle a d'instinct compris notre phonation."
- "Je vous demande pardon ?" fit l'un des chefs d'état-major.
- "Elle comprend ce qu'on lui dit." fit le représentant de la police, devant l'air étonné de ce dernier.
- "On la garde en étude ?" demanda Thomson
- "Oui." repondit l'autre chef d'état-major.
- "Mais pas dans une cage de verre comme avant, alors." tonna le général Crowley. Sous des dehors bourrus, c'était un homme bon, qui avait deux fils et trois petits-enfants.
- "Comment la garder sous contrôle sinon ?" s'insurgea le chef d'état-major. Le regard que lui lança le général le figea sur place.
- "Plutôt que de la conserver sous cage, je propose de la placer chez un ex-super-héros." fit le représentant de la police. "De cette manière, nous la conserverons sous bonne garde, et peut-être qu'elle mettra ses talents au service de la ville. Je connais la personne idéale pour ça. Franck Williamson, l'Homme-Tigre. Il a une fille de cet âge, qui pourra la surveiller plus facilement qu'un de nos hommes. Qui plus est, Symphony Williamson est elle-même une super-héroïne."
- "Et pourquoi pas l'envoyer à l'école, pendant que vous y êtes ?" s'exclama un autre chef d'état-major.
- "C'est bien mon intention." répondit calmement le représentant de la police. "Cette jeune fille a été enfermée quinze ans dans un laboratoire. Il est temps de lui rendre un peu de liberté. Mais de toute manière, c'est au général qu'appartient la décision. C'est son escouade qui a intercepté la jeune fille, il est donc son "tuteur" et décide donc de ce que nous allons en faire."
- "C'est déjà tout vu," fit le général "on va faire comme vous l'avez proposé, Monsieur le représentant." Les deux chefs d'état-major restèrent abasourdis par la nouvelle.
- "Vous ne pouvez pas ..." commença l'un d'eux.
- "Mais si il peut." rugit le général.
- "Je n'ai pas envie de traiter cette jeune fille comme elle l'était avant." avança le représentant de la police. "Cela pourrait la conduire à se rebeller contre nous. Et, au vu de l'autopsie de l'Ecorcheur, je ne tiens pas à subir le même sort."
- "Nous pourrions peut-être lui demander son avis ?" hasarda le professeur Thomson.
- "Soldat, amenez-nous la jeune fille." ordonna le général à un des plantons en faction à la porte.

Quelques minutes plus tard, le soldat revenait accompagné d'une jeune fille frêle, au teint blafard de quelqu'un qui aurait été emprisonné pendant de nombreuses années. Elle tenait dans ses bras une poupée en piteux état, unique chose qu'elle alla rechercher quand les soldats l'emmenèrent. Le représentant de la police alla droit au but.

- "Mademoiselle, ces deux messieurs ici présents" il désignait les deux chefs d'état-major "veulent vous enfermer de nouveau pour vous étudier." Le regard de la jeune fille s'obscurcit quand elle regarda les deux hommes. Ils semblaient eux-mêmes pétrifiés, impuissants face à ce regard chargé de colère et de reproches. "Mais le général et moi souhaitons que vous ayez enfin une vie normale. pour cela, nous aimerions vous confier à une personne qui prendrait soin de vous. Que préférez-vous ?"
La jeune fille désigna le représentant sans hésiter.
- "Est-ce à dire que vous préférez notre solution ?" Elle opina de la tête.
- "Et bien, affaire réglée." fit le général en se relevant.
- "Pas tout à fait." fit le représentant de la police. "Il lui faut maintenant un nom."
- "Anaïs." Tous se retournèrent. C'était la jeune fille qui venait de parler.
- "J'aimerais m'appeler Anaïs." répéta-t'elle.
- "Très, très intelligente, elle a appris notre langue en quatre jours." murmura le professeur Thomson.
- "Voilà qui devrait remonter le niveau intellectuel dans nos écoles." ricana le général.
- "Et bien, Anais," dit le représentant de la police, "je crois que votre cas est réglé. Vous irez prendre pension chez Monsieur Williamson. De temps en temps, vous viendrez faire des examens ici" elle lui lança un regard inquiet "juste le temps de s'assurer que tout va bien."
- "Et comme nom de famille ?" demanda le général.
- "Pourquoi pas Crowley ? Vous l'avez drôlement défendu, général !" s'esclaffa un des chefs d'état-major.
- "C'est une excellente idée." fit le général. "Mademoiselle Anaïs Crowley, je vous conseille de rattraper votre retard scolaire, sinon vous serez privée de sortie !" Il lui sourit.
Elle n'avait pas compris la note d'humour et regardait le général avec de grands yeux étonnés.
- "Et il va falloir travailler son humour." fit-il avec une figure amusée.
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Poulpe
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MessageSujet: Re: Doloris, dévoreuse de souffrance   Doloris, dévoreuse de souffrance EmptyMar 24 Jan - 15:50

Après quelques jours d'examens supplémentaires, le représentant de la police de Paragon (Anaïs apprit qu'il s'appelait Andrew MacFlayers) vint la chercher pour la conduire chez les Williamson. La ville fut vite traversée, et la jeune fille découvrit pour la première fois un monde qu'elle ne connaissait pas. Des arbres, des immeubles, des gens qui avancaient libres dans la rue. C'est surtout cette liberté de mouvement qui l'impressionnait. Elle n'avait jamais connu que les quatres murs de sa prison de verre, et, à l'époque, elle croyait que tous les humains se divisaient en deux catégories : les observants et les observés.

Elle avait pris un sac dans lequel elle avait placé le peu d'affaires dont elle disposait, quelques vêtements grâcieusement fourni par le ministère de l'Intérieur et du Super-Héroïsme et la poupée qui lui avait tenu lieu de confidente pendant toutes ces années. Elle se posait désormais des questions, et était sujette au doute. Chez quel genre de personnes allait-on la placer ? Jusqu'à présent, les gens qu'elle avait vu ne lui avait fait aucun mal, et elle commençait déjà à regretter sa décision.

La voiture s'immobilisa soudain, manquant de peu de lui faire vomir son frugal petit déjeuner. Elle avait encore du mal à s'acclimater au rythme des repas, l'Ecorcheur ne la nourrissant que quand il ne consacrait pas son temps à Vazhilok. Elle avait parfois vécu deux semaines sans autre nourriture que le tuyau qui lui amenait de l'eau dans sa geôle.

En descendant de voiture, elle regarda l'endroit où elle vivrait désormais : une maison de campagne, dans la banlieue de Paragon. Sur le palier, une femme blonde de corpulence moyenne attendait. Elle portait sur son visage son fort caractère et Anaïs se surprit à penser qu'elle n'aimerait pas la mettre en colère. La femme sourit à l'arrivée d'Anaïs.

- "Bonjour, mon enfant. tu dois être Anaïs, n'est-ce pas ?" le ton était doux et amical.
- "Euh, bonjour." fit Anaïs d'une voix timide.
- "Bonjour Milly." fit Andrew "Comment va la santé ?"
- "Tout va parfaitement bien." elle dévorait Anaïs des yeux, et celle-ci se perdit dans la contemplation de ses souliers.
- "Je suis désolé de vous imposer cela, mais je sais qu'ici elle sera bien traitée."
- "Tu ne nous imposes rien du tout. Et puis, Franck m'a expliqué que ces tordus de l'armée voulait la garder comme cobaye."
- "Pas le général Crowley. Au moins cet homme-là a du coeur."
- "Mais on papote, on papote, et la jeune fille reste là ! Viens," fit Milly à Anaïs "je vais te montrer ta chambre."

Elle conduisit la frêle enfant au premier étage, dans ce qui semblait être une chambre de garçon.

- "C'est la chambre de mon grand fils. Il ne vit plus avec nous depuis longtemps, mais j'ai du mal à me débarrasser de ses affaires. Je dois être trop sentimentale." Elle soupira. "Enfin, tu es ici chez toi maintenant. N'hésites pas à vider ce qui te gêne."
- "D'accord ... merci ... euh ..."
- "Tu es craquante ! Toute gentille comme ça ... quel rêve pour une mère."
- "Mais ... je croyais que vous aviez une fille ?"
- "Quand tu feras connaissance avec Symphony, tu comprendras." Puis elle descendit.

Anaïs contemplait la pièce où elle avait atterri. Sur les étagères, des restants de réveils électroniques, d'engins divers. Au coin nord-est, une ordinateur qui, semble-t'il avait été trafiqué à plusieurs reprises. Dans la bibliothèque, des livres traitants d'électronique et d'informatique. La chambre ressemblait à celle d'un intellectuel. Elle ouvrit un livre et commença à le lire, tout en prêtant une oreille attentive à ce qui se passait en bas des escaliers.

Elle entendait Milly parler à Andrew. "... des gens inconséquents ... enfermer une jeune fille comme ça, sous prétexte de différence ... si je les tenais ... leur ferais payer cher ... demanderais bien à Fox de leur coller une raclée ..." Andrew approuvait par un "oui" de temps en temps. La dame semblait gentille, mais difficile à faire taire. Puis il monta dire au revoir à Anaïs, et s'en alla.

Une fois la porte close, Milly se tourna vers elle, et lança :
- "Bon, à nous deux maintenant !"
Elles montèrent, et Milly examina le contenu de son sac. Elle eut une expression de dégoût en regardant les quelques affaires dans le sac d'Anaïs.
- "Non seulement ils sont stupides, mais en plus ils sont radins et n'ont aucun goût. Heureusement que Syf m'a autorisé à nous servir dans ses affaires."
- "Qui est Syf ?"
- "Symphony, ma fille. Syf est un diminutif."
- "Il faut bien dire que Symphony, c'est plutôt long à dire." fit une voix derrière elles.

Une jeune fille, blonde comme Milly se tenait dans l'encadrure de la porte. Elle était vêtue d'un jean et d'un pull jaune-orangé. Par rapport a Anaïs, frêle et grâcile, elle semblait forte et dotée d'une bonne constitution.

- "Déjà de retour ?"
- "Comme je savais qu'elle arrivait aujourd'hui," fit Syf en désignant Anaïs d'un signe de tête "j'ai abrégé."
- "Je vois. Les hôpitaux doivent être pleins à craquer !"

Syf saisit Anaïs par la main et l'emmena dans sa chambre. En ouvrant un placard, elle lui exposa toute une batterie de vêtements. Anaïs n'en voulait que quelques-uns et se contentait de se servir dans ceux qui semblaient un peu passés. Mais Syf lui chargeait les bras, sans lui demander avis. "Ca ... et puis ça ... celui-là il rendra génial sur toi ... pas mal, avec ton teint clair ... ça, là, ça plait aux garçons." Anaïs fit tout de suite le rapprochement entre la mère et la fille. "Les deux mêmes" pensa-t'elle. "Pas étonnant qu'elles soient en conflit."

Une fois les placards de la chambre de garçon remplis, Milly appella Anaïs. Elle voulait lui montrer son album de famille.

- "Autant que tu commences à nous connaître. Tu fais partie de notre famille désormais. Je tiens à te préciser" elle baissa légèrement le ton, comme si elle craignait que quelqu'un ne les écoutait "que nous avons des super-héros dans la famille." Elle lui fit un clin d'oeil.

Elle lui montra les photos.
- "Alors ça, c'est mon mari, Franck, il y'a quelques années." elle montrait une photo d'un homme-tigre entouré de super-héros. "Et maintenant, il est comme ça." fit-elle en montrant une photo d'un homme entre quarante et cinquante ans.
Une autre photo représentait à nouveau un homme-tigre : "C'est mon aîné, Dimitri. Mais il préfère qu'on l'appelle Fox. Je me demande pourquoi ?" Symphony ricana ouvertement.
Encore une photo, un jeune homme d'une vingtaine d'années : "Mon benjamin, Mike. C'est mon mari qui a choisi le prénom. Trop classique, mais bon. Il n'est que comptable, mais au moins j'ai moins de soucis."
Une nouvelle série de photos, plus récentes celles-là représentait une jeune fille habillée à la manière d'un chat : "Et là c'est ..." Le regard de Milly se dirigea vers Syf.
Anaïs suivit son regard. "Parce qu'elle aussi ... ?"
- " Et oui. Quatre héros dans la famille. C'est dur à gérer."
- " Quatre ? Mais ..."
- "Tiens voilà une photo. C'est la fiancée de mon grand, une héroïne aussi, Firelight. Mais tu feras connaissance Dimanche, je vais organiser une petite fête de famille pour la nouvelle venue."
- "Mais non, pas pour moi." fit Anaïs d'une toute petite voix.

Le soir arriva, et elle fit connaissance avec Franck Williamson. A l'instar de sa femme et de sa fille, il semblait plus calme et moins enclin au bavardage. Après le repas qui dura jusque minuit, Milly envoya les deux filles au lit.

- "Il y'a école demain. Pour les deux. Tu as un mois pour te remettre à niveau pour ton entrée au lycée, petite demoiselle. Donc pas question de traîner. Vous pouvez discuter un petit peu, mais après, au dodo."

Les deux jeunes filles montèrent et s'installèrent dans la chambre de Syf. Anaïs lança la conversation sur un sujet qui lui brûlait les lèvres.

- "Syf, tu sais, les super-héros ..."
- "Oui, quoi ?"
- "J'aimerais bien essayer ..."
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Poulpe
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MessageSujet: Re: Doloris, dévoreuse de souffrance   Doloris, dévoreuse de souffrance EmptyMar 24 Jan - 15:53

Après la petite conversation de l'autre soir vint le Dimanche du repas de famille. Anaïs rencontra d'abord Mike, mais celui-ci ne présentait que peu d'intérêt. Sans être déplaisant physiquement, son sujet de conversation tenait surtout à son travail. A l'entendre, on aurait pu croire qu'il sauvait le monde en passant des factures sur un ordinateur.

Mais le clou du Dimanche fut l'arrivée de Fox et de Reine, sa fiancée. Le grand fils de Milly arriva encapuchonné (heureusement qu'il pleuvait ce jour là), accompagné d'une jeune femme au cheveux auburn.

Le repas démarra, et Anaïs s'installa à côté de Fox, lui même à côté de Reine, et Syf a droite de cette dernière. La discussion porta essentiellement sur le monde des super-héros, ce qui refroidit l'ardeur de Mike quand à son travail. Même si il avait dit ne pas être intéressé, il ne perdit pas une miette des récits des exploits des trois super-héros réunis autour de la table, allant même jusqu'à demander le silence à sa mère par moment.

Fox reprocha faussement un coup de pied mal placé "qui empêchera sûrement ce Troll d'avoir des enfants" à Symphony, qui en rit ouvertement sans aucune gêne, en prétextant qu'il n'avait qu'à pas essayer de l'attraper par derrière. Reine enchaîna sur la description d'une de ses attaques sur les repaires des Ferrailleurs, avec moults détails. Franck lui-même participa en racontant des souvenirs de sa jeunesse, et des aventures (ou mésaventures) qui étaient arrivés à d'autres jeunes héros (il travaillait maintenant à la surveillance des jeunes super-héros à la Freedom Corp., section MAGI).

Le repas terminé, les deux jeunes filles se levèrent et commencèrent à ramasser la table. Une fois dans la cuisine, Syf attaqua.

- "Alors, toujours intéressée par les super-héros ? Mais avant de te lancer, il faudrait que tu saches te servir de tes pouvoirs."
Anaïs leva la main, et soudain un voile d'énergie noire se développa autour.
- "Je sais déjà les contrôler. Reste à apprendre à ne pas m'en servir en réflexe d'auto-défense."
- "On va quand même en parler aux autres."

Elles retournèrent à la salle à manger, et trouvèrent Fox debout sur la table en train de mimer son combat avec un boss des Ferrailleurs.
- "J'avais à peine fini de le mettre en pièces à coups de griffes qu'il explosa en ... cinq petits rouages, particulièrement agressifs. Il y'en a même un qui m'a mordu le gros orteil ! En essayant de m'en débarrasser, j'ai fait mine de donner un coup de pied, et je l'ai éclaté après le mur ... en même temps que mon orteil !" L'assemblée éclata de rire, sauf Reine qui protesta : "Il a fallu que je lui masse le pied toute la soirée !" Nouveaux éclats de rire.

Syf, après sa crise de rire, éleva la voix :
- "Madame, Mademoiselle, Messieurs, la charmante Anaïs a une révelation à vous faire."
Anaïs vira au rouge.
- "Non, je n'oserais jamais ... devant tout le monde."
- "Mais si, mais si, allez vas-y."
- "On est tout ouïe !" fit Fox en se tirant exagérement sur les oreilles.
- "... xvcbs ..."
- "C'est moi ou j'ai pas compris ce qu'elle a dit ? Plus fort, hausse le ton." Fox se leva et fit le tour d'Anaïs. Reine le regarda et lui demanda :
- "Tu fais quoi, là ?"
- "Je cherche le bouton du volume." Anaïs semblait de plus en plus rouge alors qu'ils riaient.
Fox la tourna vers lui, pris un air sérieux et lui dit
- "Si tu as quelque chose à dire, dis-le, surtout à voix haute. Affirme-toi, impose ton opinion, soit fière de tes idées."
En quelques mots, Fox venait de lui apprendre le courage.
Elle se lança :
- "J'ai des pouvoirs, aussi. Je voudrais devenir une super-héroïne."

Milly ouvrit de grands yeux, et sa bouche s'entrebailla. Mike restait stupéfait pendant que Franck, Fox, Reine et Symphony applaudirent à tout rompre.
- "Bravo, bienvenue au club." fit Fox.
- "Syf, c'est toi qui lui a mis cette idée en tête ?" tonna Milly.
- "Non, elle l'a eu toute seule ... après ta petite exposition de photos." rétorqua Symphony.
- "Il va falloir te trouver un nom et un costume." fit remarquer Reine.
- "Oui." répondit Anaïs.

Le plus dur était fait. Peu de temps après, Anaïs, avec l'aide de Reine qui lui trouva le Spandex pour fabriquer un costume, ainsi que des teintes pour le colorer, se fabriqua un costume noir et blanc. Elle se masqua le tour des yeux avec un crayon noir. Symphony lui fit remarquer qu'avec son teint blafard, ses yeux cerclés de noir, et son costume elle ressemblait à une gothique. Elle lui donna un de ses colliers à pointes dont elle se servait pour se déguiser en chat.

- "Il te faut maintenant un nom."
- "J'ai déjà trouvé. Doloris."
- "Doloris ?"
- "La douleur en latin. La douleur est principale source de la souffrance. La souffrance me donne mes pouvoirs. Logique, non ?"
- "Euh, si tu le dis. Bon, je vais t'accompagner jusqu'à la Mairie pour que tu te fasses connaître. Puis je te donnerais un coup de main sur tes premières missions."

Lorsqu'elle sortirent de la chambre, un flash les surprit.
- "Mais qu'est-ce que ... ?" protesta Syf.
- "Et hop, une nouvelle héroïne de plus dans mon album." Milly semblait avoir accepté le choix d'Anaïs et l'avait pris en photo.

Syf et Anaïs se cachèrent sous des manteaux pour se rendre à Atlas Park. Une fois sur place, elles les laissèrent dans une consigne et se rendirent à la Mairie. Les formalités d'inscription au registre des super-héros ne prirent pas longtemps.

Une fois dehors, Symphony remarqua :
- "Finalement, une super-héroïne gothique, ça le fait. Il faudra peut-être que je me refasse un costume."
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MessageSujet: Re: Doloris, dévoreuse de souffrance   Doloris, dévoreuse de souffrance EmptyMar 24 Jan - 15:58

Boomtown.

Quatre individus attendent au milieu du chaos ambiant. Des personnes dont les habitants de Paragon City connaissent l'existence. Des super-héros.

Le premier est un être humain à l'apparence d'un tigre. Sa peau est velue et des griffes lui sortents des mains. Il est courbé, et renifle l'air près du sol. Il cherche des traces, et les trouvera probablement. Ses longs cheveux roux noués en queue de cheval tombent sur son épaule, mais il n'en a cure. Il a repéré une piste et se redresse l'air victorieux. Il s'appelle Tigerwolf (mais ses proches le surnomme Ty).

La seconde est une jeune fille blonde ; elle a posé ses mains sur ses hanches, et semble impatiente. Le fait de voir son frère, l'homme-tigre, se relever, la fait changer de position. Elle apparait alors prête au combat. Derrière sa tenue tigrée, on peut presque sentir son excitation. Un combat s'approche, et Kitty Cat ne manque jamais une occasion de se battre.

La troisième a les mains serrées dans son dos, et surveille les alentours. Elle fait figure de calme et sérénité parmi le groupe de super-héros. Son attention est parfois captée par de fugitives apparitions, mais elle reprend sa position dès que celles-ci disparaissent. Elle est vêtue de noire et de blanc, et attends l'avis de ses comparses. Le fait d'être souvent au milieu de la bataille pour soigner a permis à Doloris d'exploiter au mieux son tempérament calme et non alarmiste.

La dernière est une jeune fille aussi. Elle surveille, comme sa camarade, les lieux alentours, mais sursaute à chaque bruit incongru. Elle manque de peu de s'étrangler quand Tigerwolf se redresse, et étouffe un hoquet apeuré. Elle semble fragile et parait manquer de confiance en soi. C'est peut-être pour se donner du courage qu'elle s'est nommée elle-même Miss Victory. Du groupe, elle semble la moins forte.

Un geste de la main, et l'homme-tigre invite les demoiselles a le suivre. Ils parcourent quelques centaines de mètres, au milieu des immeubles en décrépitude, dont les ombres s'allongent démesurément avec le coucher du soleil. Le petit groupe arrive au pied du mur, devant l'entrée d'un immense bâtiment, un des rares à rester droit. La barrière énergétique au dessus d'eux crépite, attirant par sa lumière tous les insectes des environs, chassé par l'obscurité naissante. Une voix s'élève alors dans l'équipe.

- "... nous manque un tank et un blaster." fait remarquer Kitty. "C'est pas que j'ai pas confiance, mais ces zozos du Conseil sont balaises ... quand ils sont nombreux !"
- "Peur ?" questionne Tigerwolf.
- "Non, prudente."
- "Je ferais le tank si nécessaire. Mais pour le blaster, c'est un autre paire de manche."
- "Je pourrais peut-être lancer un appel de zone ?" proposa Doloris.
- "Je sais pas si tu trouveras grand chose dans le coin !" ironisa l'homme-tigre. "Essaie quand même."
- "Personne ne répond."
- "Surtout à cette heure-là ! D'ailleurs, si ma charmante moitié n'était pas à une représentation, je serais pas là non plus !"
- "Mouais. On le fait quand même ?"
- "Doloris pourra user de ses pouvoirs pour blaster un peu."
- "Oui. Pas de problèmes." approuve celle-ci.
- "Et puis, les champs de force de Miss V nous protègeront !"
- "Miss V, c'est quoi ce surnom à la gomme ?" s'exclame Kitty, alors que la susnommée rougit légèrement.
- "Un diminutif !" s'explique Tigerwolf.

Derrière une apparence dévastée, les quatre héros purent découvrir un laboratoire d'une modernité complexe, nageant dans une propreté totale. Kitty détendit légèrement l'atmosphère en scandant qu'elle capturerait bien un soldat du Conseil pour nettoyer sa chambre. Les bruits de leur pas résonnèrent tandis qu'ils descendaient le large escalier métallique de l'entrée.

Leur intrusion fut vite détectée, mais pas assez pour les empêcher de progresser largement dans la base. Kitty Cat avait pris Miss Victory sous son aile, en tant que disciple, et tentait d'en faire une héroïne un peu plus courageuse, et beaucoup moins timide. Le résultat en valait la chandelle, car dès l'apparition des premiers soldats, elle développa ses champs de force de protection, et provoqua un flash qui éblouit la plupart des ennemis présents.

Tigerwolf et Kitty Cat en avaient profité pour se ruer au corps à corps, leur spécialité, et provoquaient un véritable massacre parmi les rangs de leurs opposants, qui, aveuglés, semblaient incapables de faire face. Le gradé qui était intervenu avec ses soldats reflua, lançant à ses poursuivants un robot Zenith. Ce dernier tira une salve meurtrière sur Tigerwolf, qui, ayant déjà subi les assauts répétés de plusieurs soldats, s'écroula.

De rage, Kitty prit le relais de son frère, non sans que Doloris utilise ses pouvoirs pour soigner sa soeur et Miss Victory qui s'était un peu trop approchée pour aider ses alliés. Pendant que la karatéka désassemblait le robot à grands renforts de coups de pieds et de poings, le gradé du Conseil prit Doloris à revers et la ceintura en appuyant son révolver sur la tempe de la jeune fille.

- "Ne bougez plus ! Ou je la flingue !" cria-t'il.
- "Lâche-la !" répondit Kitty d'une voix forte. "Et bats-toi loyalement !"
- "Non ! Nous allons plutôt attendre tranquillement que mes renforts arrivent."
- "Qu'est-ce que ... ?" s'étonna alors Miss Victory en ouvrant de grands yeux et regardant derrière le Conseil.

Ce dernier tourna la tête et pu à peine réagir quand les griffes de Tigerwolf lui lacérèrent le visage. Il hurla de toute sa voix, tandis que les vaisseaux sanguins déchirés de son visage projetaient son sang, l'obligeant à fermer les yeux.

- "Pas possible ! C'est pas possible, le Zenith t'as eu ! Tu ne peux pas te relever comme ça !"
- "On ne t'a pas prévenu ? Je guéris super-vite ! Bon, maintenant, tu ..."

Alors que l'homme-tigre prononçait ces mots, une voix froide, comme celle d'un ordinateur, retentit dans les couloirs, annonçant la destruction prochaine de la base. S'ensuivit une longue complainte de l'Archonte.

- "Ils m'ont trahi, abandonné ! Sauvez-moi, je vous dirais tout ce que je sais !"
- "Dehors, fissa ! Et j'embarque le pleurnicheur !" cria Tigerwolf à l'attention des trois demoiselles.

Le quatuor eut à peine le temps de fermer la porte d'entrée du laboratoire que la déflagration la souffla, propulsant ainsi l'équipe et leur prisonnier, sécoués, mais indemnes.

- "Vous cherchiez quoi, là-dedans, les filles ?"
- "Des plans."
- "Je crois que les têtes du Conseil ne vous les donneront pas facilement !"

Puis ils se rendirent à l'entrée de la zone, se promettant de revenir chercher de nouveaux indices.
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MessageSujet: Re: Doloris, dévoreuse de souffrance   Doloris, dévoreuse de souffrance EmptyMar 24 Jan - 16:04

Les jeunes filles fouillaient depuis plus de deux heures les débris du laboratoire du Conseil, sans résultat, hélas. Boomtown, vide et dévastée, comme à son habitude, retentissait des hurlements de dépits imprégnés d'insultes grossières qui émanaient de Kitty Cat, chaque fois que celle-ci croyait avoir trouvé un indice mais voyait son espoir fondre presque systématiquement. Les fameux plans que recherchaient les demoiselles devaient être contenu sur un support informatique, mais presque tout ce qui était technologique avait été détruit par l'explosion prématurée de la base. Epars de-ci, de-là, les résidus de l'équipement des soldats ne livraient que de maigres indices sur leur provenance ... ou leur destination.

- "En tout cas, ce n'était pas une chaîne de montage de robots !" souligna Doloris.
- "Comment en es-tu si sûre ?" questionna Kitty Cat.
- "Et bien, cela suppose une surface de travail supérieure à celle de ce laboratoire. De plus, il y aurait beaucoup plus de pièces d'origine technologique éparpillées, et la consommation d'électricité aurait été plus importante."
- "Pour les deux premiers indices, d'accord ..." intervint Miss Victory. "Mais comment sais-tu pour la consommation d'énergie ?"
- "Le compteur est là-bas. Il sont trop ordonnés, les membres du Conseil !"
- "T'as pas plus d'infos ? On aurait dû demander à Ty de nous accompagner !" grogna Kitty.
- "Et l'Archonte que nous avons sauvé ? Il a dit quelque chose d'intéressant ?" Miss Victory ne négligeait aucune piste.
- "Rien. Il a dit qu'il parlerait, mais depuis qu'on l'a livré à la Police, il est muet comme une tombe. Il a dit qu'il avouerait tout, juste pour qu'on lui sauve la peau." Kitty se renfrognait encore plus.
- "Il doit craindre les représailles !" affirma à juste titre Doloris.

Un morceau de mur tomba dans le lointain, provoquant un bruit sourd qui se répercuta jusqu'aux demoiselles, les faisant tourner le regard vers l'origine du son. Puis elles retournèrent à leurs investigations, préférant se concentrer sur leurs tâches plutôt que sur une conversation qu'elles avaient déjà eu, et sur laquelle elles revenaient souvent.

- "Juste encore une chose ... les plans que vous cherchez, ils concernent quelque chose de précis ?"
- "Des plans d'une autre base," répondit Kitty Cat, "qui se lancerait dans la production de nouveaux types de soldats. Mon contact de Talos m'avait demandé de jeter un oeil sur une planque du Conseil, et, en écoutant discrètement ..." Doloris pouffa à ce terme.
- "Ce n'est pas exactement la vérité, pas vrai, Kitty ?"
- "Qu'est-ce qui s'est passé ?" demanda Miss Victory.
- "Elle a tellement frappé le chef de la planque qu'il a fini par tout nous dire ! Le pauvre, il faisait pitié à voir, à la fin !" finit Doloris.
- "Oui, bon, ça va ! Tiens ta langue, Dodo ! En fait, il nous a dit qu'une nouvelle base allait être construite, pour un nouveau genre de soldats. On a quelque peu cherché, et on a appris, en interrogeant ..."
- "'En massacrant' serait plus juste !" coupa la jeune fille brune.
- " ... une vingtaine de soldats du Conseil," poursuivit Kitty Cat, non sans adresser un regard de reproches à sa demi-soeur, "ils nous ont appris l'existence d'un labo à Boomtown."
- "Le reste, tu le connais : on a fait appel à tes services et à ceux de Ty pour retrouver la base. Malheureusement, ils ont tout fait exploser !"
- "Des nouveaux soldats ? De quel type ?"
- "On ne sait pas, mais nous allons tout faire pour que cette 'affaire' ne voit jamais le jour !"

De nouveau, elles se replongèrent dans l'examen attentif des restants de la base. Soudain, Miss Victory poussa un cri de victoire. Elle tenait à la main une sorte de boitier électronique qui semblait n'avoir que peu souffert de la déflagration.

- "...c'que c'est ?" questionna la blonde.
- "Un disque dur." répondit Miss Victory. "Il doit contenir les données que vous cherchez."
- "Et comment on fait pour les lire, petite maline ? Il manque l'ordinateur autour !"
- "Tu te souviens qu'on a un frère spécialiste en électronique ?" fit innocemment Doloris, tout en gardant sur son visage un air passablement moqueur. L'humour commençait à lui venir, et il en résultait qu'elle devenait de plus en plus taquine au fil des jours.
- "Argh ! J'avais oublié ! Va pas être content de nous voir débarquer !"

Les trois héroïnes quittèrent Boomtown, et, une fois à Steel Canyon, firent une courte halte chez leur camarade Snow afin de se vêtir en civil. Il était inutile d'attirer l'attention en se promenant masquées dans Talos Island. Puis elles prirent la ligne verte jusque Talos. Dans le monorail, elles discutaient, tranquillement assises sur les banquettes de la cabine.

- "Elle n'a pas l'air en forme, Luna ..." fit remarquer Anaïs.
- "Elle s'ennuie, surtout ! Mine de rien, ça devait lui faire un sacré passe-temps d'enguirlander sa soeur à tout bout de champ." répondit Syf. "Par contre, j'ai l'impression qu'elle t'a fortement impressionnée, pas vrai Vicky ?"
- "Oui."
- "D'habitude, on t'entend et te voit pas beaucoup, mais là, t'étais carrément transparente. J'ai même cru que Luna ne t'avait pas remarqué !"
- "Oui ..." Le ton de Victoire avait encore baissé d'un cran.
- "Hep, qu'est-ce que j'ai déjà dit, Victoire ?"
- "Oui. Désolée !" reprit cette dernière d'une fois un peu plus forte.
- "J'y crois pas. Tu es mon aînée, et je suis obligée de te reprendre sans arrêt !"

Miss Victory fit alors quelque chose qui étonna grandement les deux soeurs : elle tira la langue à Symphony, qui répondit en faisant un bras d'honneur.

- "Y'a du mieux. Bon, c'est là qu'on descend, les filles ! Talos Island, arrêt indéterminé !"

A toute allure, elles traversèrent les rues, évitant toute altercation avec les rares bandes qui se livraient bataille pour la domination de Talos. Elles arrivèrent, pratiquement en courant, au pied d'un immeuble de conception récente, pénètrèrent dans le hall et, après s'être identifiées auprès du gardien, s'engouffrèrent dans une cabine d'ascenseur qui se refermait. Le tableau de la cabine indiquait le passage des étages, tandis qu'Anaïs comptait à haute voix.

- "1, 2, 3 ..."
- "Ca va, je sais lire !" fit Syf.

Un tintement sonore indiqua aux jeunes filles que l'ascenseur avait atteint sa destination. Sur le palier carrelé de l'étage donnaient une dizaine de portes, chacune portant un numéro et une lettre. Symphony se dirigea vers le 5-C, et ses deux comparses lui emboîtèrent le pas. D'une manière brusque, la jeune fille blonde appuya sur le bouton de la sonnette d'entrée, de façon répétées, jusqu'à ce qu'une voix excédée leur parviennent à travers la porte.

- "Oui, oui, ça va, j'arrive ! Laissez cette sonnette où ça va aller mal !" fit une voix rauque d'homme. La porte s'ouvrit, dévoilant un rouquin vêtu d'un survêtement difforme.
- "C'est comme ça que tu accueilles tes visiteurs ? C'est pas très poli !"
- "C'est comme ça que j'accueille les gens qui maltraitent ma sonnette ! Ras-le-bol de la réparer, surtout quand je sais que les gosses des voisins font des blagues !"
- "Bah, quand t'en auras, des enfants, tu pourras les encourager à le faire, pour te venger !"
- "Blagues à part, vous allez rester sur mon paillasson ou vous voulez rentrer ?"
- "Allez, les filles, en avant !"

La porte se referma sur Victoire, qui fut la dernière à entrer. Une légère odeur agréable flottait dans l'air de l'appartement de Fox Williamson et Reine Asilova, venant probablement d'un désodorisant. Syf tourna à gauche, en direction de la cuisine, et tenta de se servir dans le frigidaire avant d'être happé par la main musclée de son frère.

- "Z'êtes quand même pas venues de la banlieue pour déjeuner au frais de la princesse ?"
- "Hmmm ! Manière élégante de parler de sa moitié !" fit Anaïs.
- "Beuh ? Voilà qu'elle fait de l'humour, maintenant !" répondit Fox. "Sinon, que désirez-vous ? Un panaché ? Un yaourt ? Un steak ? Mon pied au derrière ?"
- "On aimerait que tu nous dises ce que contient ceci !" Anaïs tendait le disque dur à Fox.
- "Attends, je me fais payer pour ça ! C'est mon boulot, pas un passe-temps !"
- "On te reversera une partie de la prime que l'on touchera quand on aura réussi !" promit Syf.
- "Bon, ok ... mais ce sera pas dans l'immédiat."
- "Pourquoi ?"
- "Parce que si ce disque dur vient du Conseil, tu peux être sûre qu'il est bardé de protections. Et les faire sauter, ça risque de me demander un moment."
- "D'ac' !" répondit Syf. "On te le confie. Tu nous préviendras quand tu auras fini ?"
- "Je te laisserais un message sur ton portable dès que j'aurais 'exorcisé' la bête !"
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MessageSujet: Re: Doloris, dévoreuse de souffrance   Doloris, dévoreuse de souffrance EmptyMar 24 Jan - 16:12

Les deux jeunes filles de la maison Williamson patientaient dans la chambre de Syf, surveillant toutes deux le téléphone avec assiduité, sans perdre un instant leur concentration. Anaïs avait reçu un message sur son portable, de Tigerwolf, leur disant qu'il avait réussi, à grands renforts d'imagination et de piratages divers, à percer le secret du disque dur qu'elles lui avaient ramenés, et qu'il les contacterait ce soir, afin de les mettre plus au courant. Elles attendaient encore quand une sonnerie rententit, mais ce n'était pas celle du combiné. Quelqu'un se trouvait à la porte.

Elles ne mirent pas longtemps à reconnaître le timbre rauque et enjoué de leur grand frère, qui se plaignait des transports en commun à son père.

- "...serré comme des sardines en boîte ! Impossible de bouger ! J'ai bien cru qu'ils ne me laisseraient pas descendre, ces boeufs !"
- "Et oui. Il y'a beaucoup de monde qui les utilisent pour aller au centre-ville la journée, et revenir le soir. Et ta voiture ? Encore en panne ?"
- "Non, c'est Reine qui l'a pris ce soir. Partage des clés. Et puis, je préfère la savoir en voiture plutôt qu'à pied !"
- "Fox ? Ben alors, je croyais que tu devais appeller ?" questionna Syf.
- "Changement de programme, les donzelles ! J'aime mieux vous expliquer tout ça de vive voix !"

Il partit ensuite dans ses explications, non sans s'être enfermé avec elles dans son ancienne chambre, devenue celle d'Anaïs. Ce qu'il avait à leur dire semblait assez grave pour conserver un semblant de confidentialité.

- "Non, Maman," disait Fox, en tentant de fermer la porte "ça ne te concerne en rien. C'est un souci de super-héros !"
- "Mais je suis leur mère ! J'ai bien le droit de savoir !"
- "Elles te le diront si elles le veulent, mais pour l'instant, je préfère que ça reste entre nous ! Enlève ton pied !"
- "Fox !"
- "Je suis plus un petit garçon. Je ne vais pas parler de secret de maternelle ! Ouste !" Elle finit par céder, et Fox verrouilla la porte derrière lui. "Bon débarras !"
- "Elle est pénible, parfois !" fit Syf.
- "Elle s'inquiète pour vous. Et moi aussi, d'ailleurs. C'est pour ça que je suis venu !"
- "Qu'est-ce qu'il y'a ?"
- "Bien. J'ai d'abord du virer un centaine de protections diverses. Nos amis du Conseil ne voulaient vraiment pas qu'on accède à ces données ! Ensuite, il m'a fallu décrypter tout le contenu du disque, encodé dans un langage machine particulier, sûrement propre au Conseil. Pour cela, j'ai demandé à un pote d'aller piller une base du Conseil et de me ramener un ordinateur de chez eux. C'était ça ou il aurait fallu que vous patientez encore quelques années avant que je ne puisse comprendre les données !"
- "T'as demandé à qui ?"
- "Ben, j'ai essayé de noyer le poisson, pour qu'ils ne remontent pas à vous. J'ai demandé à FluXion, un pote qui bosse au sein de la Vigilant Archery, une vraie tête, le mec ! Il a gentiment accepté de me rendre ce petit service. Quand j'ai eu accès à leur programme, j'ai pu visualiser le contenu du disque."
- "Et alors ?"
- "Accrochez-vous. Les mecs du Conseil envisagent de créer des soldats ... en se servant du génome d'Anaïs ! En gros, ils veulent des soldats s'alimentant de la souffrance !"
- "C'est une blague ?" s'écria Syf, tandis qu'Anaïs prenait un air horrifié.
- "Hélas non ! Cependant, j'ai une bonne nouvelle !"
- "Ca sera déjà ça dans la soirée !"
- "Ils n'y arrivent pas ! Dans les derniers comptes-rendus, il est sous-entendu que le projet échoue à chaque tentative. Le génome d'Anaïs est induplicable ! Le mec qui a conçu Anaïs a prévu une sécurité, de manière à ce que seul lui puisse en faire un clône ! On pourra dire qu'il n'aura rien mis de côté, celui-là !"
- "Mais alors, tout danger est écarté ?"
- "Je ne crois pas. Ils ont envisagé une autre voie, mais comme vous êtes intervenues beaucoup plus tôt qu'ils ne l'espéraient, ils ont été pris au dépourvu."
- "Mais comment ont-ils fait pour avoir mon génome ?"
- "J'ai plusieurs pistes : le type qui vendait des informations sur les super-héros à fort bien pu vendre une copie des données récupérées sur les ordinateurs du Vahzilok ; ils ont pu récupérer quelques fragments d'ADN en plaçant un espion au sein du SERAPH, qui étudie encore ton cas, Anaïs ; ils ont pu essayer de faire une analyse à partir d'un de tes cheveux, ou d'un morceau de peau, bien que je trouve cela assez tiré par les cheveux ... si j'ose dire !"
- "Quoi d'autre ?"
- "Une autre base. La dernière du genre, semble-t'il. Mais c'est pour cela que je voulais vous parler en privé. Sa localisation est bien indiqué, et le cryptage qu'ils utilisaient pour cette information était moins complexe que pour le reste. Ca sent le piège à plein nez !"
- "Et tu nous proposes ?"
- "De réunir quelques potes et d'y aller à votre place !"
- "Pas question." fit Anaïs, à la grande surprise de Fox.
- "Exact." reprit Syf. "Nous avons commencé, nous irons jusqu'au bout !"

Le soir même, deux jeunes héroïnes de Paragon infiltraient, dans une discrétion extrême, une base du Conseil. Comme l'avait laissé entendre Fox, la situation avait tout du traquenard, car aucun garde ne surveillait l'entrée, ce qui semblait louche pour une installation de cette envergure. Au hasard des couloirs, étrangement désertés, les deux jeunes filles progressaient, avançant précautionneusement, et surveillant chaque bruit, chaque étincelle suspecte, redoutant, à chaque tournant, de tomber sur une troupe solidement armée. Elles continuèrent pendant une dizaine de mètres, lorsque soudain Anaïs fut prise de vertige.

- "Hé, ça va pas ?"
- "Je me sens ... étrange. C'est comme si on m'avait pris quelque chose."
- "On ferait mieux d'arrêter."
- "Je crois aussi."
- "Mais hélas, c'est déjà trop tard !" cria une petite voix haut perchée, mais étonnament masculine.

Elle résonnait dans les hauts-parleurs, empreinte de menace, révélant une présence à laquelle les deux jeunes filles s'attendaient, bien qu'elles n'en trouvaient pas trace. S'ensuivit un martelement, comme le bruit de dizaines de soldats au pas de course, et bien vite Doloris et Kitty Cat furent cernées par des hommes en arme.

- "Toute résistance est vaine." fit de nouveau la petite voix. Les soldats s'écartèrent pour laisser passer un individu un peu plus petit qu'eux, mais cependant vêtu du même uniforme. "Bien, bien. Vous avez réagis comme je le voulais ! Je cherchais à vous attirer ici, comprenez-vous pourquoi ?"
- "Cette fois, je suis vidée." fit Anaïs. "Je commence à comprendre ! Vous ne pouviez me clôner, alors le Conseil a préféré modifier un de ses hommes pour en faire un réceptacle à mon énergie obscure. En fait, les appareils que nous avons trouvé dans l'autre base ne servaient pas à créer des soldats, mais à drainer ma puissance !"
- "Et oui. C'est bien vu de votre part. En effet, vous avez contribué, Mademoiselle Doloris, à faire de moi un être surpuissant."
- "Qu'est-ce que vous comptez faire de nous ?" demanda Syf.
- "Je vous propose de nous laisser votre soeur, pour que nous puissions mieux comprendre comment marche cette étrange capacité à absorber la douleur. Vous, vous pouvez partir : vous ne servez à rien !"
- "C'est ça, oui. Vous croyez honnêtement que je vais vous laisser la disséquer ?"
- "Laisse-moi ici." chuchota Doloris à l'oreille de sa soeur. "Je n'ai plus aucun pouvoir. Tu t'en sortiras mieux seule."
- "Pas question." rétorqua celle-ci. "On est dans la même galère, on s'en sortira ensemble."
- "D'accord." Mais avant même qu'elles n'aient pu intervenir, le soldat du Conseil s'embrasa de flammes noires. "Oh oh !"
- "Ce n'est pas pour nous." fit Kitty.

En effet, le soldat du Conseil fut le premier surpris de cette inattendue manifestation de ses nouveaux pouvoirs. Des volutes de flammes noires s'échappaient de sa peau, la dévorant par endroit, ce qui était visible par les trous qu'elles causaient dans son uniforme. Il commença à crier lorsque les flammes commencèrent à lui sortir par les yeux, nettoyant ses orbites pour ne laisser que deux trous béants desquels s'échappaient un torrent d'énergie obscure. Ses hommes semblaient à l'abandon, ignorant ce qu'ils devaient faire. L'un d'entre eux le toucha, et aussitôt son bras se tranforma en moignon sanguinolent. Sa main venait d'être emportée par l'énergie. Chacun restait ici, à contempler le spectacle de cet homme qui se consumait. Les vagues de lumière noire se firent plus fréquentes, jusqu'à atteindre un rythme effréné.

Est-ce l'habitude du combat ? Ou bien le fait d'avoir un sixième sens assez développé ? Ou encore d'avoir acquis l'expérience lors d'affrontements avec des êtres surnaturels ? Kitty Cat ne saurait le dire. La seule idée qui lui était venue à l'esprit c'était : "Il va exploser ! Il faut se casser d'ici !". Elle avait alors attrapée sa demi-soeur par la main et la traîna de force, sans que les soldats tentent quoi que ce soit, sauf un, qui eut le droit à un coup de poing assez sévère au niveau de la machoire, le faisant s'écrouler au sol.

Arrivée au tournant du couloir où elles se trouvaient, Kitty jeta Doloris au sol et s'affala sur elle, comme pour lui faire un rempart de son corps. L'explosion s'ensuivit presque immédiatement, un choc sourd qui fit s'effondrer une partie du plafond. Les soldats n'avaient même pas eu le temps de crier, seul résonnait le cri du gradé ayant pris les pouvoirs de Doloris, en répercussion sur les murs métalliques de la base. Après s'être relevé, la jeune blonde s'offrit alors une vue d'ensemble du désastre, esquissant une grimâce de dégoût devant l'horrible spectacle des morceaux éparpillés. Elle aida ensuite sa soeur à se redresser et elles se dirigèrent vers la sortie. Une fois sorties, elles engagèrent la discussion.

- "Qu'est-ce qui s'est passé ?" questionna Anaïs.
- "J'ai l'impression que son corps n'était pas apte à recevoir une telle énergie !"
- "C'était comment ?" Syf l'avait empêché de regarder le lieu de l'explosion.
- "Moche. J'en suis pour quelques nuits blanches ! Et toi ?"
- "J'ai l'impression que ça revient. Mais tout doucement. Comme au début."
- "Va falloir que tu recommences à zéro, ma vieille !"
- "Toute seule ?"
- "Ben oui. Je peux pas perdre mes capacités, moi !"
- "Comment tu as fait pour savoir que ça allait exploser ?"
- "Je t'avouerais que je n'en sais rien ! Ca m'est venu, comme ça."

Un hurlement de rage retentit alors dans leur dos, tandis que le soldat qui avait perdu sa main lors du contact avec son supérieur surgissait de l'entrée de la base, tenant dans sa main valide un révolver qu'il allait décharger, ainsi que sa haine, sur les corps des jeunes filles. Il arma le chien de son arme, puis ouvrit de grands yeux plein d'effroi, avant de lâcher l'objet et de se retourner pour s'enfuir. Sa course fut de courte durée, et une dizaine de flèches de glace se plantèrent dans le dos de l'infortuné.

- "Snow ?"
- "Salut, les filles ! Alors, on se balade ?" répondit la super-héroïne qui avait tant effrayé l'homme du Conseil.
- "Salut ! Tu tombes bien," fit Kitty "j'ai un service à te demander !"
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MessageSujet: Re: Doloris, dévoreuse de souffrance   Doloris, dévoreuse de souffrance EmptyMer 25 Jan - 16:52

Les deux jeunes filles patientaient dans la salle de repos de la base du super-groupe des Vigilants, après un bref appel à leur mère pour la prévenir de leur retard déjà plus que probable. Les canapés entourés de piliers façonnés à l'antique offraient un confort de bonne facture, et les quelques revues disséminées alentours permettaient aux demoiselles de patienter comme elles pouvaient, en attendant que Snow revienne avec ses alliés. Kitty s'affala sur l'un des sofas, jambes tendues, pour se délasser, tandis que sa demi-soeur s'était lancé dans la lecture apparemment passionnante d'un article de journal intitulé 'Super-Vilains, Mythes ou Menaces ?'.

Il y'a peu, leur ami Ogre Noir avait lui aussi reçu une proposition de Snow pour rejoindre le groupe des Vigilants, et il avait été reçu, moyennant quelques leçons supplémentaires de self-control. C'est cela qui avait poussé Kitty Cat a demander à Snow si les Vigilants recrutaient dans les bas niveaux de sécurité. La Furie des Glaces avait marqué un temps d'hésitation, puis avait convié les deux jeunes héroïnes a la suivre jusqu'au QG de son super-groupe.

Elles avaient pu ainsi découvrir le repère secret de ceux-ci, agencé avec intelligence et une certaine idée du confort. Passé le portail d'arrivée, Doloris et Kitty Cat furent conduites à l'aire de repos, où Snow leur intima l'ordre d'attendre son retour, le temps de prendre contact avec une de ses chefs. Cela faisait maintenant vingt minutes.

Les minutes s'égrènaient lentement, impression de longueur accentuée par les regards incessants que Kitty lançait à sa montre. La soirée s'avançait sans qu'aucun signe de leur amie ne leur parvienne. Doloris lisait toujours son journal, sans relever le nez un seul instant. L'article doit vraiment être passionnant, pensa la jeune blonde. Mais la lecture n'était pas l'un de ses passe-temps favoris, et elle envisageait déjà une autre activité. Avec un 'hop' retentissant, provoquant un écho dans les couloirs vides de la grande base, Kitty Cat se redressa d'un mouvement vif.

- "Qu'est-ce que tu fais ?" questionna Doloris.
- "Je vais faire un tour !"
- "Snow nous a dit de ne pas partir !"
- "Oui, mais pas de ne pas visiter la base ! Je vais juste faire un tour dans les couloirs !"

La visite fut d'assez courte durée, permettant ainsi à la jeune blonde de voir l'essentiel des installations, telle cette infirmerie, qu'elle jugeait pratique et utile, et les ateliers, non moins intéressants. Elle fit le tour de la salle de réunion, regardant, parfois sans les comprendre vraiment, les graphiques accrochés aux murs, qui traduisaient certaines données relatives aux activités maléfiques et malhonnêtes en ville. Elle s'attarda sur un diagramme en barres, et plusieurs colonnes de celui-ci, portant le nom de certaines zones de la ville, étaient entourées de rouge. Le titre du schéma semblait évocateur (progression du crime à bas niveaux), et chaque zone entourée faisait l'objet d'un commentaire parfois cinglant.

Par exemple, Atlas Park disposait de la mention désertée par les Vigilants ! . La note était accompagnée d'un petit dessin comique, évoquant un petit personnage sur le front duquel il était inscrit 40+, très certainement une manière polie de se moquer de l'inutilité de ce commentaire.

D'autres portaient des commentaires plus flatteurs. Ainsi, les Crevasses avaient hérités d'une note indiquant résolu par la Vigilant Archery, et aucun signe quelconque n'y avait été rajouté. Kitty se souvint alors de cet article de presse qui évoquait le combat mené par ceux-ci dans les grottes des Trolls, et contre des créatures appelées Ignés. Elle se souvenait encore mieux de la photo du groupe, présentant une ribambelle d'archers, dont une partie était vêtue de costumes vert et blanc, agrémentés d'une étoile à cinq branches. Elle s'en souvenait d'autant bien qu'elle avait reconnu le dénommé Jesus Argos, qu'elle avait déjà rencontré en d'autres circonstances, et son frère aîné, Tigerwolf, lui avait parlé de FluXion en des termes assez élogieux.

Elle contemplait un autre graphique quand le bruit étrange lié à la téléportation au sein de la base se fit entendre, accompagné par un bruit de pas conséquent. Les personnes qui venaient de franchir le portail étaient au moins deux, ce qui ne pouvait signifier que deux choses : ou Snow avait trouvé une de ses chefs, ou bien une autre équipe de Vigilants venait prendre un repos bien mérité. Ce fut la première hypothèse qui fut la bonne. Snow, dans son costume dit 'de protection', discutait avec une autre femme, aux cheveux couleur turquoise, ce qui intriga Kitty Cat. Tout les goûts sont dans la nature, finit-elle par se dire.

Elle revint alors près de sa demi-soeur, qui avait fait la politesse de poser son journal, et de regarder la nouvelle venue droit dans les yeux.

- "Bonjour, je m'appelle Elysian."
- "Enchantée !" répondit Doloris.
- "Salut !" fit Kitty Cat. "Dites, c'est chouette ici !"
- "Merci. Nous avons un de nos membres qui est affecté à la réalisation de cette base, et je dois bien reconnaître que nous avons fait le bon choix."
- "Alors, il parait que l'une d'entre vous veut intégrer notre faction. Laquelle des deux ?" questionna la Fille des Glaces.
- "Elle." dit Kitty en désignant sa soeur du doigt.
- "Moi." répondit en même temps Doloris.
- "C'est que ça m'étonne, moi." fit Snow. "Je croyais que vous formiez un super-duo ! Qu'est-ce qui vous pousse à vous séparer ? Problèmes d'amoureux ?"
- "Luna, s'il te plait, laisse-les s'expliquer !"
- "Bon, d'accord, je m'occupe de mes affaires !" répondit-elle en se dirigeant vers le coin cuisine. "Je vais faire du café !"
- "Parfait. Elle n'a pas tort, cependant. Pourriez-vous répondre à sa question ?"
- "Et bien ... je viens de perdre l'intégralité de mes pouvoirs. Ils reviennent mais tout doucement. C'est comme si ... je recommençais à zéro."
- "Effectivement, vous ne pouvez plus suivre le rythme de votre compagne !"
- "Oui."
- "C'est pour ça que j'ai demandé à Snow." reprit Kitty "Je crois que vous recrutez, n'est-ce pas ? Si vous le faites à bas niveaux, vous aurez besoin d'elle. Ses pouvoirs sont très utiles ! 'pouvez me faire confiance, je les ai expérimentés plus d'une fois !"
- "Mais pourquoi nous, justement ?"
- "Ben ... quand Snow parle de votre super-groupe, c'est toujours de manière très élogieuse ! Alors, tant qu'à laisser ma demi-soeur en compagnie d'autres personnes, je préfère que ce soit avec des gens compétents !"
- "Voilà qui est gentil de votre part, Kitty. Nous nous connaissons, n'est-ce pas ?"
- "Oui. Nous avons dû faire équipe à Striga, une ou deux fois. Vous étiez venue en renfort."
- "Je ne me souviens pas de votre soeur, cependant."
- "Normal, j'étais seule cette fois-là !"
- "Vous ne faisiez donc pas équipe tout le temps ?"
- "Elle a des trous dans son emploi du temps ..."
- "De quel ordre ? Médical ou autre ?"
- "Autre ... il s'appelle Walter MacCroyers !"
- "Oh, je vois !"
- "Alors ?"
- "Alors, je ne vois aucune raison de refuser la présence de cette jeune fille au sein de notre super-groupe. Si vous voulez bien me suivre, Miss Doloris. J'ai quelques questions d'ordre personnel à vous poser, et un formulaire à vous faire remplir."
- "Bien ! Je te laisse, Kitty, à tout à l'heure !"
- "Je vais aller me boire un café avec Snow. Je suis à la cuisine, si tu me cherches !"

Nonchalamment, la blonde se dirigea vers la zone 'restauration' de la base, où Snow s'acharnait sur la table à faire fonctionner un stylo, tandis que la cafetière laissait s'échapper un bruit d'écoulement relativement discret. Luna frotta la mine plusieurs fois, secoua le stylo dans tous les sens, puis finit par le jeter dans le vide-ordures et en reprit un autre. De nouveau, elle s'appliqua sur une feuille de papier qui trônait sur la surface plane et que Kitty n'avait vu qu'en se rapprochant de la cafetière. Un bip sonore leur apprit que l'appareil avait totalement accompli son office, et Snow se dirigea vers un placard afin d'en sortir quatre tasses. Elle remplit les deux premières et tendit l'une d'elle à Kitty Cat.

- "Alors, qu'a dit Elysian ?"
- "Elle est acceptée !"
- "Ca m'aurait étonné qu'elle refuse !"
- "Pourquoi ?"
- "On a eu trois demandes d'intégration aux Vigilants. Un Ravageur, un Blaster et un Tank. Mais Ely aurait refusé de les prendre si elle n'avait pas eu un Défenseur à leur mettre au train ! Elle aime bien sa catégorie, et estime qu'il faut au minimum un Défenseur par groupe. Elle a pas tort, elle nous tire souvent de mauvais pas." se dit Snow comme pour elle-même. "Alors ça tombe assez bien. C'est d'ailleurs elle qui a accepté Jesus Argos, quand vous me l'avez présenté, pour l'intégrer à la Vigilant Archery !"
- "Qui sont les autres de cette équipe ?"
- "On a EstoK, Arthanos et le Maître du Feu. Le Maître est le père de Bête Humaine, tu sais, un pote de ton frère !"
- "Ah ben, ça va, Dodo sera bien accompagnée !"
- "Mieux que tu ne l'espères !"
- "C'est quoi le papier sur lequel tu t'acharnais ?"
- "C'est pour toi. Tu pourrais signer au bas de la page, s'il te plait ?"
- "Qu'est-ce que ..." s'exclama la jeune blonde en examinant l'entête du document.

Elle pouvait lire, en voyant clairement son nom rajouté de la main de Snow :

FORMULAIRE D'INTEGRATION POUR Kitty Cat
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Doloris, dévoreuse de souffrance
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